L'esprit des Lumières au XVIIIe siècle
Étude de cas : L'esprit des Lumières au XVIIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marinethr • 21 Mai 2017 • Étude de cas • 1 806 Mots (8 Pages) • 776 Vues
THIERE Marine et LEMAILE Aurégan 02/02/2017
Français – Écrit d’argumentation
Sujet choisi : L’esprit des Lumières au XVIIIe siècle
I - CONTEXTE
Le mouvement des Lumières commence à la mort de Louis XIV, en 1715. La situation politique de la France à ce moment est à la fois positive et négative. En effet la France possède de nombreuses colonies, cependant, elle est sans cesse en guerres. La situation économique est, quant à elle, catastrophique. L’État est en déficit budgétaire sans précédant, notamment à cause des dépenses de la Cour ajoutées au prix élevé des guerres. La situation religieuse est très tendue. Louis XIV, partisan du gallicanisme, c’est-à-dire partisan de l’Église Catholique indépendante du Pape, décide de supprimer le jansénisme et le protestantisme, jusqu'à disparition de la liberté de culte, notamment par la révocation de l’Édit de Nantes en 1685.
Le mouvement des Lumières se développe dans un climat historique et intellectuel propice. En effet, la France connaît une longue phase d'expansion économique, notamment par le développement des échanges et de la colonisation, qui couvre la première moitié du siècle. Les sciences et les techniques progressent en même temps que la connaissance du monde, notamment par de grandes expéditions. De plus, la monarchie est de plus en plus critiquée. Après la mort de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI se révèlent incapables de réformer l'État. La bourgeoisie conteste les privilèges de la noblesse et souhaite, elle aussi, accéder au pouvoir.
En effet, sous l’Ancien Régime, la société est divisée selon trois ordres : le Clergé, la Noblesse et le Tiers État. Le Clergé et la Noblesse sont des classes privilégiées, notamment par le fait qu’elles sont exempts d’impôts. Le Tiers État représente près de quatre-vingt quinze pour cents des Français. Il s’agit de la classe des travailleurs. Ils n’ont aucun avantage, ne sont pas privilégiés, et payent de nombreux impôts à l’État, aux Nobles et au Clergé. Les plus riches sont appelés des bourgeois. Un bourgeois sous l’Ancien Régime faisait partie de l’élite du Tiers État : il n’avait pas de privilège et payait des impôts, mais il avait reçu une éducation, jouissait d’un certain confort mais aussi de droits civils et politiques. La plupart des philosophes des Lumières appartenaient à cette catégorie et voulaient l’abolition des privilèges.
II - LE SIÈCLE DES LUMIÈRES
« Le prochain siècle sera de jour en jour plus éclairé ; en comparaison tous les siècles précédents ne seront que ténèbres » (Bayle)
Dès la première moitié du XVIIIe siècle, les idées des Lumières sont diffusées en Europe. L’esprit philosophique des Lumières est caractérisé par son ouverture d’esprit. La métaphore de la lumière évoque le passage de l’obscurantisme à une pensée et une action libres et éclairées par la raison. Les fondements de la société sont remis en question. Les philosophes critiquent les institutions mais tentent également de modifier leur fonctionnement. Ils s’appuient sur l’égalité des hommes, luttent contre le fanatisme religieux, défendent la tolérance, affirment la liberté de l’individu et la souveraineté du peuple... L’esprit philosophique est également caractérisé par le mouvement athéiste lancé par les philosophes, et le début des sciences modernes. Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau sont considérés comme les quatre plus grands philosophes des Lumières.
Le mouvement des Lumières a contribué à constituer le cadre Européen : « Il n’y a plus aujourd’hui de Français, d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais même, quoi qu’on en dise ; il n’y a que des Européens. » (Rousseau). L’Europe des Lumières est un espace où circulent librement les idées. La pensée des Lumières joue un rôle fondateur de la conscience européenne.
❶ LES SCIENCES ET L’ÉDUCATION
Les philosophes des lumières veulent avancer dans la voie de la connaissance à l’aide de la raison et de l'expérience, et remettent en doute le savoir traditionnel. La physique fait des progrès spectaculaires, suivie par les autres sciences, chimie, biologie et même sociologie ou psychologie. Sur les acquis de la science se fondent des progrès techniques concernant l’électricité ou le paratonnerre, l’observation par télescope ou par microscope.
Selon les idées des Lumières, c’est par la connaissance que chacun peut devenir maître de lui-même et de son existence. Ainsi, les découvertes scientifiques doivent être portées à la connaissance de tous. Ainsi sont publiées de nombreuses encyclopédies qui diffusent le savoir au plus grand nombre, notamment l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Les sociétés savantes et les académies s’organisent. L’éducation des enfants comme des jeunes gens est essentielle, aussi la pédagogie est-elle à l’honneur.
❷ LA RELIGION
Selon les philosophes des Lumières, pour penser par soi-même, il faut d’abord disposer d’une entière liberté d’examiner, de questionner, de critiquer, de mettre en doute. Ainsi, plus aucun dogme ni aucune institution n’est sacré. Cependant, la critique porte sur la structure de la société, non sur le contenu des croyances ; on attaque l’Église, non la foi.
Les hommes des Lumières observent et décrivent toutes les croyances des religions proches ou plus lointaines. Ils réalisent que non seulement les peuples ne prient pas les mêmes dieux, mais certains, selon les récits des explorateurs tel Bougainville, vivent libres et heureux sans lois ni Église ; seule une morale naturelle organise leurs sociétés. Ce recensement universel n’a pas pour but de contester la religion, mais de conduire à une attitude de tolérance et à une défense de la liberté de conscience.
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