L'albatros Charles Baudelaire
Commentaire de texte : L'albatros Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cece1999 • 13 Mars 2016 • Commentaire de texte • 643 Mots (3 Pages) • 1 534 Vues
Charles Baudelaire- "L'Albatros", Les Fleurs du Mal, 1857.
Texte:
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Analyse du poème:
1er quatrain:
Le début de ce poème présente un décor calme, paisible, v.4 "Le navire glissant sur les gouffres amers." Il donne une image majestueuse de l'Albatros v.3-4 "vastes oiseaux des mers", "indolent compagnons de voyage."
2éme quatrain: Baudelaire désigne les albatros en écrivant "ces rois de l'azur"v.6 puis "maladroits, honteux" il utilise ensuite le registre pathétique. L'albatros devient pathétique lorsqu'il est au sol, animal dégradé par les marins. Il perd toute dignité une fois au sol.
3ième quatrain:
Les marins torturent l'albatros, se moque de lui. C'est une torture à la fois physique v.11 "L'un agace son bec avec un brûle-gueule", les marins abîment l'oiseau majestueux; mais c'est aussi une torture morale car ils se moque de l'albatros v.12 "L'autre mime, en boitant l'infirme qui volait!" - (remarque le verbe voler est ici à l'imparfait, passé, l'oiseau ne vole plus)
Apparition d’antithèse v.10 "beau"/"laid"; v.9 "voyageur"/"veule".
Dans ce début de poème, l'albatros est personnifié, comparaison à un homme. L’albatros sert à Baudelaire de donner la description d'un poète. Baudelaire parle d'un oiseau majestueux dans les airs, dégradé une fois au sol. La comparaison est explicite, "le poète est semblable à l'albatros" -> personnification filée.
A la fin du poème, c'est le poète qui est personnifié. Baudelaire exprime-t-il par là que le poète peut voler?. Le poète à quelque chose de sacré,
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