Juste la Fin du Monde
Cours : Juste la Fin du Monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar i.bahouar02 • 5 Décembre 2021 • Cours • 929 Mots (4 Pages) • 553 Vues
Nous sommes en présence d’un extrait de la deuxième partie, scène 3, de la pièce
de théâtre, Juste la fin du monde, écrite en 1990 par Jean-Luc Lagarce. Le dramaturge
met en scène, un conflit familial avec La Mère, Louis le fils aîné, Antoine le frère de
Louis et Suzanne la cadette de la famille, ainsi que Catherine la femme d’Antoine. Dans
cette pièce, Louis revient après 12 ans d’absence pour annoncer sa mort prochaine
causée par la maladie, de ce fait, il va bouleverser l’équilibre familial et va réveiller les
souffrances de chaque membre de la famille. Ici, c’est Antoine qui prend la parole et se
livre sur tout ce qu’il ressent, ce qui n’est pas à son habitude.
En quoi le malheur de chacun peut amener à un déséquilibre familial ?
Nous verrons dans un premier temps, le manque d’affection ressenti par Antoine, et
dans un second temps, nous montrerons le soi-disant malheur de Louis.
Dans ce monologue, nous pouvons remarquer qu’Antoine fait part qu’il a été privé
de l’amour familial. En effet, dès le début, la gradation avec le pronom personnel « je »,
« Je cédais. », « Je devais céder.», « Toujours, j’ai dû céder. », nous laisse comprendre
qu’Antoine a dû se soumettre depuis l’enfance. L’anaphore du pronom personnel « je »,
de la ligne 7 à 10, nous montre également, qu’Antoine devait se priver pour faire
profiter son frère Louis. On remarque de plus, le nombre de privations qu’Antoine
subissait avec l’hyperbole de la ligne 10, « je devais faire moins de bruit, te laisser la
place, ne pas te contrarier et jouir du spectacle apaisant enfin de ta survie légèrement
prolongée. », le personnage énonce le nombre de choses qu’il devait faire pour son
frère, peu importe son confort. Selon Antoine, il n’a jamais reçu d’affection ou alors
très peu et n’en recevra pas plus aujourd’hui, « et on voulut me reprendre alors ce
qu’on ne le donnait pas, et ne me donna plus rien », ligne 42-43. Ce-dernier, emploi un
vocabulaire assez militaire, qui évoque une certaine guerre entre les deux frères, « je
t’abandonnais des parts entières », ligne 8, « ta survie légèrement prolongée » ligne 11,
« Nous nous surveillons », ligne 12.
Outre le fait qu’Antoine ne recevait pas l’affection et l’amour attendus d’un enfant, cedernier
faisait preuve de beaucoup de gentillesse, il se montrait toujours heureux,
contrairement à son frère qui soi-disant était « malheureux » , « et j’étais là, couvert
de bonté sans intérêt à ne jamais devoir me plaindre, à sourire, à jouer, à être satisfait,
comblé, tiens, le mot, comblé, alors que toi, toujours, inexplicablement, tu sais le
malheur ».
Dans ce passage, nous assimilons assez rapidement qu’apparemment Louis était
malheureux, mais d’après Antoine Louis ne jouait qu’un jeu, « et tout le monde
aujourd’hui voit ce jeu clairement »,
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