Je voudrais pas crever Boris Vian
Commentaire de texte : Je voudrais pas crever Boris Vian. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julia Di Meo • 14 Juin 2019 • Commentaire de texte • 980 Mots (4 Pages) • 7 743 Vues
Commentaire Lecture analytique 3
Je voudrais pas crever dans Je voudrais pas crever de Boris Vian
Intro
Je voudrais pas crever est un poème extrait du recueil éponyme écrit par Boris Vian en 1952. Boris Vian est un auteur, traducteur du 20ème siècle qui pratique aussi le jazz mais qui connaitra une gloire posthume. Figure mythique du Paris d’après-guerre (après seconde guerre mondiale), il est un auteur surréaliste qui prône l’esprit de révolte pour libérer l’homme et la littérature du contrôle de la raison. Son recueil Je voudrais pas crever a été rédigé pendant la période sombre de 1951 à 1953, où Boris vient de quitter sa femme Michelle en 1951 et vit mal de ses traductions, subit les assauts du fisc, vit dans un minuscule logis au dernier étage. Le poème étudié est constitué d’une seule strophe de quatre-vingt-cinq hexasyllabes (= vers de six syllabes) qui décrit toutes les choses que Boris Vian souhaiterai faire avant de mourir.
Pb : Quel est l’aspect paradoxal de la mort dans ce poème ?
I.La mort comme point final
1.Un motif lyrique traditionnel
Dans ce poème on observe un motif lyrique (registre avec exaltation des sentiments) traditionnel comme en témoigne l’omniprésence de la première personne du singulier « Je voudrais » v1 et la description de sentiments personnels : « le goût qui me tourmente »v80. De plus, on observe le développement de thèmes lyriques tels que la fuite du temps : « Tant de temps à attendre »v70 , la mort « crever » v1 et la femme aimée (développer dans v41 à 51). D’autre part, on peut remarquer la présence de références symboliques à l’image du crâne ce qui nous renvoi aux vanités et ainsi au memento mori : « les crânes »v62
2.Une réalité cruelle
De plus, on observe dans ce poème une réalité cruelle illustré par la manifestation d’un souhait, au conditionnel présent « je voudrais pas » qui est soumis à la conjonction de subordination « avant que », suivie de verbes à l’infinitif passé tel que « connu ». Ces verbes à l’infinitif passé témoignent de la réalité cruelle de la mort en raison de son aspect définitif et irrémédiable. De plus, on remarque un aspect cyclique du poème avec l’usage de cette formule « Je voudrais pas crever » qui nous donne l’impression d’une certaine inquiétude face à la mort. Enfin on observe une manifestation de la souffrance du poète et de l’humanité qui est développé tout au long du poème comme un fil conducteur avec l’usage du champ lexical de la souffrance: « peine v28, douleur v58, tourmente v80 ». D’autre part, Boris Vian nous montre la réalité cruelle que représente la mort pour lui en expliquant que n’importe quel mal de « l’herbe grillée » v37 à « la lèpre »v24 est préférable à la mort.
3.Un objet de rébellion
On remarque que l’auteur fait de la mort un objet de rébellion en usant de la forme négative et de l’adverbe « non » qui marque le refus de la mort. De plus, l’allégorie cynique (=imagé quelque chose d’abstrait mais ici de façon immoral) d’une mort
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