Invention d'après Hotel Room de Hooper

 Dans un roman intitulé Hotel Room, le narrateur décris à la troisième personne la scène représentée dans le tableau de Hopper (document D). Rédigez cette scène

Elle était là, assise sur ce lit vêtu de draps blancs sobres, entrain de méditer sur ce bouquin posé délicatement sur ses genoux. La pièce, aussi ordinaire que le lit, ne lui rendait pas son regard pensif et concentré. Ce fut avec cette posture courbée que l’on devina son absence de volonté de terminer le commencement de cet ouvrage qui paraissait aussi étouffant qu’insignifiant. La chambre de l’hotel qui l’entoure résume le néant. Malgré la présence de quelques couleurs, aucunes affections n’en ressortent. L’indifférence dégage de cette pièce là où rien n’exprime de sentiments, où les meubles pauvrement organisés ne ressencent que le vide de la vie de cette jeune femme. L’atmosphère remplit d’inconscience créé un lien entre l’observateur et la fille, toujours assise, qui ne bouge pas. Sa carcasse, sa chair et ses os sont bien présents mais qu’en est-il de son esprit ? Est-elle contiente ? Quelle est la différence entre inconscience et la concience dans cette pièce ? L’aspect blanchâtre des murs donne l’impression d’un vide écrasant. La mélancolie se mélange au désir de rire, l’envie de se défouler contraint de ne rien faire. L’issu de cette pièce éclairée à l’aide d’une lumière sombre, qui déjoue toute évasion de celui qui observe.La seule forme de vie qui sort de cette dernière est un silence retentissant qui n’en finit jamais.

Et toujours, centrer au milieu de la chambre, cette jeune qui capte toute l’attention. Pourtant, elle ne fait que lire. Mais sa manière de lire rejette des doutes. Toujours courbée, elle intrigue. L’ouvrage semble être le centre de ses problèmes, sans pour autant savoir si ils sont bien présents. Elle lit pour oublier les problèmes quotidiens, financiers… Mais cette lecture ne fait-elle que commencer la descente dans l’inconscience et la misère. Seule la jeune femme peut nous faire part de son passé inconnu. Elle seule en a les pouvoirs et la force. Elle continue sa lecture, malgré le calme olympien qui continue de trancher ce chemin a travers le futur. Ce pavé en effet est son histoire. Il raconte son existence, ses conquêtes, ses hauts et ses bas. Cependant elle la débuta de la fin pour l’achever au début. Au fur et à mesure qu’elle reculait dans le livre, elle avançait dans le temps mais rajeunissait de sa lecteur, plus ou moins heureuse. Arrivée au début de la fin, elle hésita. La lueur pale de son visage renvoyait une de vide, encore et toujours. Elle resta prosternée devant ces dernières pages qui semblaient être des parchemins, toujours dans la position voûtée de son désespoir, elle attend. La fin se rapproche mais le destin s’éloigne. Son indifférence tout au long de la lecture persiste jusqu'à ce qu’elle achève cette torture silencieuse. Cette bataille contre son passé et son futur ne peut plus durer, les deux guerriers assaillants périssent de fatigue. Elle devra faire un choix, crucial, voiler la face de son passé et ne pas débuter le futur, ou accepter les passé tout en acceptant le futur.

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