Introduction de commentaire, La mort et le bûcheron, Jean de la Fontaine
Commentaire de texte : Introduction de commentaire, La mort et le bûcheron, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noémie Bryh • 27 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 762 Mots (4 Pages) • 3 785 Vues
- Biographie/intro :
Jean de la Fontaine est le poète français le plus connu du XVIIème siècle. Déjà à son époque, son œuvre et son talent étaient reconnus de tous. A travers ses fables, il pose un regard lucide et dénonce les mœurs de la société. Mais toujours dans un souci de plaire et d’instruire. Il utilisera l’apologue qui est un récit anecdotique à la 3ème personne du singulier et qui comporte une morale, pour arriver à son but. C’est au Luxembourg, en 1668 sous la protection de la duchesse d’Orléans qu’il propose son premier recueil de fables (livres I à VI). C’est à Paris qu’il fait connaissance avec les auteurs de son temps, il y étudie les auteurs latins et grecs. En tant qu’honnête homme, il se doit de respecter les lois du classicisme : respect des règles, clarté et culte de l’Antiquité. Il s’inspira notamment d’Esope, Pilpay ou Phèdre pour construire son fablier. D’un modèle Ésopique sec et incolore, LF en fait un récit plus émouvant et réaliste. Il destine son ouvrage à la cour et plus particulièrement au Dauphin qu’il souhaite éduquer tout en le divertissant afin que celui-ci devienne un roi juste et aimé de son peuple. Son œuvre en plus d’être une satire est une réelle mise en garde envers les entreprises des gens vils. Il y évoque la loi du plus fort et du plus rusé. Au fil de son fablier, LF se détache de ses modèles antiques et propose une philosophie qui lui est propre, il exprime à son lecteur son caractère et son système de pensée en rapport avec son siècle. De plus à partir de son 2ème recueil, il fait le choix d’enrichir ses fables et de les doubler pour le plaisir du récit.
- Résumé/présentation
Dans sa fable, « La mort et le bûcheron », il dresse le portrait d’un homme face à une grande épreuve de la vie : la confrontation avec la mort. Le personnage du bûcheron est un homme simple, sans aucun artifice auquel le lecteur peut facilement se référer. Le poète aborde le sujet sensible de la mort, que tous les Hommes craignent, de manière contesque en la personnifiant. Dans son récit, il nous présente premièrement les souffrances du bûcheron, son état d’esprit ainsi que sa rencontre avec la mort puis il l’achève sur une morale philosophique concernant toute l’humanité.
- Instruire par le récit :
Premièrement, JLF métamorphose son récit en un conte merveilleux. Rappelons qu’un conte est un court récit inspiré de la réalité et visant à instruire, il contient généralement une part de merveilleux. Cette forme convient donc parfaitement au poète dont l’objectif est de plaire et d’instruire ses lecteurs. Pour assurer cette métamorphose, LF fait des 2 sujets de son récit des personnages. De plus la personnification naturelle de la Mort renvoie directement au genre merveilleux, qui soustrait à la mort, au suicide, son aspect tragique. Par la suite, il attire la bienveillance du lecteur envers le bûcheron via différents procédés tel que l’utilisation du champ lexical de la souffrance et de la misère mais également une énumération de ses soucis au v. onze qui met en valeur l’amas de ses malheurs tout comme les cinq conjonctions de coordinations « et ». Il joue également des sonorités, du rythme des vers ainsi que des temps employés pour arriver à nous toucher. Peu à Peu, LF généralise son propos pour l’étendre à l’ensemble des Hommes. Il réussit à nous démontrer que la peur de la mort concerne tous les Hommes et que nous préférons souffrir que de renoncer à notre humanité.
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