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Francis poésie Nuit rhénanes

Commentaire de texte : Francis poésie Nuit rhénanes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 521 Mots (7 Pages)  •  270 Vues

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 Nuit rhénane, rhénane Guillaume Appolinaire

Le poème « Nuit rhénane », ouvre la section « Rhénanes » du recueil Alcools, publié en 1913.

Dans cette section, Apollinaire se réapproprie les mythes germaniques et fait entrer dans sa poésie les figures surnaturelles des fées du Rhin, comme pour créer un parallélisme avec Annie Playden, dont il se sent ensorcelé.

Comme l’indique le titre du poème, posant un cadre nocturne, il semble que l’on assiste à la mise en place d’une vision suscitée par l’ivresse, mêlant sensations concrètes et bribes de légendes, dans un poème qui se fait chanson.

Nous pouvons découper ce texte en 3 mouvements distincts à savoir:  le 1er Mouvement: 1 ère strophe moment où le cadre est posé

Le deuxième: 2 ème strophe , phase ascendante

Le troisième: phase descendante et effondrement (le verre se brise)

Nous nous demanderons  comment Apollinaire fait naître un univers fascinant dans un verre de vin du Rhin ?

Mouvement 1 : le début de la fête

V1:  Les premiers mots renvoient au titre du recueil alcools . « Mon verre » sûrement celui du poète (vers 1), "vin".

Marque de la première personne, adjectif possessif, Le poète fixe ses regards et ceux

du lecteur sur un verre « plein »: adj qui traduit la profusion, qui justifie la vision à venir et un certain optimisme.

 Le  vin est personnifié et ce terme représente l’ivresse et ses effets. La comparaison entre son vin dit trembleur ( dû à son ivresse )  et la flamme grâce à l’outil de comparaison

 « comme » associe les couleurs chaudes, la chaleur de la flamme au vin. ⇒ effet de l’ivresse sur le corps de l’individu.

 Plusieurs sens éveillés le touché ( la flamme) , le goût ( le vin) , et la vue .

Le verre n’est pas bu il est encore plein (cœur rempli d’espoir, chaleur, plein donc comblé)

La flamme Image trad. de la passion : manière de sous-entendre le thème amoureux en introduisant néanmoins la fin de la passion ⇒ si le verre plein marque le début de la passion, celle-ci peut ainsi être bue et se terminer.

Penser aux expressions : boire pour oublier, ivre d'amour...mais aussi le vin qui réchauffe,

V2/V4  : Longue phrase déroulée sur 3 vers → enjambements, impress° de lenteur

Appel aux sens: l'ouïe «écoutez », « chanson », « raconte », la vue « avoir vu » +éléments descriptifs

mise en abyme "Écoutez la chanson..." ⇒ il semblerait donc que l’auteur se mette en scène, qu’il présente une image plutôt qu’une autre.

poète cherche à transmettre sa vision étrange au lecteur; « sous la lune sept femmes »,

« cheveux verts et longs », le toucher « tordre leurs cheveux ». La longueur

de la phrase à l'image des cheveux longs et qui traduit l'envoûtement (ne peut détacher ses regards du verre+ influence de la couleur verte du pied du verre qui explique les cheveux verts). ⇒ accentuation de l’effet de l’ivresse mais aussi de la magie ensorcelante et donc dangereuse de la femme puisqu’elle va de pair avec l’idée de perdre ses moyens ou, tout au moins, sa raison.

Double sens de pieds : pied du verre/pieds des femmes. Peut-être troisième sens : le

pied en poésie d'autant que c'est le dernier mot de la strophe et que le premier GN était

« mon verre ». Homonymie vers/vert/verre.

•Ce premier quatrain à un rythme lent : allitération en [v] ("mon verre est plein d'un vin..."), chanson lente qui invite à ralentir la lecture. Ce rythme lent accentue le caractère mystérieux, inquiétant , de ce premier quatrain. Apollinaire revient au monde du réel, qui s'oppose au monde fantastique. ⇒ l’omniprésence du verre peut montrer que le poète peine à trouver sa place dans la société dans la mesure où il ne voit le monde et la réalité qu’au travers de quelque chose (le verre) comme une fenêtre et/ou qu’il a besoin de l’alcool pour affronter la pénibilité du réel.

Mouvement 2: l’affirmation de l’ennivrement des sens

2 ème strophe :

V5/6 évocation Pythoresque de la Rhénanie

Valeur circonstancielle de but → «  que je n’entende plus » volonté d’aller plus haut + fort que le chant du batelier ,Toujours sens de l'ouïe “entende”  fait penser à  “écoutez » vers 2 mais est ici sous la forme négative.”le chant”  s’oppose à “chantez” au vers 5.

En fait, le poète cherche à fuir la vision contenue dans le vin trembleur et le caractère obsédant du chant qui envahit son cerveau. Conscience de l'envoûtement depuis qu'il a vu (ou fait apparaître) les 7 femmes. ⇒ le poète semble être peu à peu gagné par l'ensorcellement et ne plus être capable de s’en détacher.

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