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Français, corpus de textes sur la place du voyageur

Commentaire de texte : Français, corpus de textes sur la place du voyageur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  760 Vues

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Question :

Le point commun entre ces quatre textes, c’est la place du « voyeur », à chaque fois, la femme admirée, ne sait pas qu’on l’observe, ou qui l’observe. Et à chaque fois, ces regards sont le fruit d’une passion dévorante. En effet, chacun de ses extraits comporte une dimension visuelle, du spectacle au sens propre du terme. Les trois premiers textes sont écrits par un narrateur omniscient, tandis que le quatrième, est une focalisation interne, où un personnage de l’histoire décrit ce qu’il voit sans pour autant être directement concerné par la scène. Prenons extrait par extrait pour voir en fonction du contexte, qu’est-ce qui facilite la vision, ou au contraire la gêne, si ce n’est la transforme. Dans la Princesse de Clèves, à la première ligne, la description de la scène nous est immédiatement dévoilée : « beaucoup de lumières dans le cabinet, toutes les fenêtres en étaient ouvertes », c’est ce qui permet et facilite la vision de l’amante du duc de Nemours. Puis dans Notre-Dame de Paris d’Hugo nous découvrons un jeu de regard qui ne va que dans un sens celui de Frollo. En effet, ce-dernier, a accès à la vision de la jeune fille pour qui il voue une passion irréfrénée, mais à qui la multitude de la foule sert de couverture à ses sentiments dévorants. Troisièmement, dans la Chartreuse de Parme de Stendhal, Fabrice se trouve dans l’incapacité de contempler Clélia en raison de l’abat-jour qui empêche la vision, lorsqu’il arrivera à le percer, la vision s’en trouvera logiquement facilitée, mais encore une fois, il y a une absence d’échange de regards, seul Fabrice voit Clélia. Enfin, dernièrement, dans la Jalousie de Robbe-Grillet, ce qui facilite la vision du « voyeur », c’est le battant gauche de la fenêtre ouverte, mais ce qui le gêne, c’est la silhouette de Franck cachant celle de A…,, et finalement ce qui transforme –fausse-la vision- ce sont les irrégularités de la vitre. A lui seul, ce texte rassemble ces trois types.

Commentaire de texte :

Dans son roman Notre-Dame de Paris, Victor Hugo a su mêler interdits et passions impossibles, fidèle au Romantisme, courant littéraire de son temps, il est maître dans l’art des descriptions riches en détails. L’extrait que nous allons voir évoque l’apparition de la bohémienne Esméralda, dansant sous les regards émerveillés de la foule. Il y a un écart entre le réalisme du spectacle, et l’imagination des spectateurs apportant à la scène des airs de merveilleux. Jusqu’à quel point donc la passion d’un personnage tel que Frollo, pourra transformer la réalité d’une simple danseuse ? C’est ainsi que dans une première partie nous observerons un portrait d’Esméralda fondé sur le réel, mais qui oscille vers le merveilleux puis comment la réalité peut-être transfigurée par des illusions, des émotions.

La gitane capte l’attention de façon notable, « les regards étaient fixes », « les bouches ouvertes », tout cela en dit déjà long sur l’effet produit. La danseuse a tout juste 16 ans, c’est une jeune fille comme une autre, même si d’après la description qu’il en est donné, elle est particulièrement belle. De nombreux adjectifs vont qualifier cette demoiselle menue, l’auteur parle de sa taille de guêpe, de ses « jambes fines », elle est « mince », « frêle », sa fragilité n’est qu’apparente, car elle possède un véritable feu en elle. La peau doré, « le front brun », il insiste avec emphase sur sa beauté orientale, il établit un contraste entre « ses cheveux noirs » et « ses yeux de flamme », tous les mots sont là pour parler de sa chaleur, de sa vivacité, de l’étincelle de vie qui réside en elle. Sa silhouette attire le regard, elle porte des étoffes chatoyantes, « un corsage d’or », « sa robe bariolée ».Victor Hugo n’est pas avare de détails, et la douce créature à l’attraction fascinante est presque palpable grâce à ces détails. Cela la rend donc plus réelle bien que sa perfection étonne. Perfection qui est aussi mêlée à une forme de merveilleux, tout l’environnement qui entoure la danseuse prête à cette magie qui se dégage de ses mouvements endiablés. L’allitération en b dès la première ligne renforce cette Elle fait des gestes qui coupent le souffle, elle appuie des pointes d’épées sur son front tout

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