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Fleur de feu, José-Matia de Heredia

Dissertation : Fleur de feu, José-Matia de Heredia. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2017  •  Dissertation  •  408 Mots (2 Pages)  •  1 757 Vues

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José-Maria de Heredia, Fleur de feu :

Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,

La flamme par torrents jaillit de ce cratère,

Et le panache igné du volcan solitaire

Flamba plus haut encor que les Chimborazos.

Nul bruit n'éveille plus la cime sans échos.

Où la cendre pleuvait l'oiseau se désaltère ;

Le sol est immobile et le sang de la Terre,

La lave, en se figeant, lui laissa le repos.

Pourtant, suprême effort de l'antique incendie,

A l'orle de la gueule à jamais refroidie,

Éclatant à travers les rocs pulvérisés,

Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,

Dans le poudroîment d'or du pollen qu'elle lance

S'épanouit la fleur des cactus embrasés.

José-Maria de Heredia (1842-1905) est un poète, écrivain et traducteur espagnol naturalisé français en 1893. Il fait partie du mouvement poétique du Parnasse.

Ce poème provient du recueil Trophées de 1893. Celui-ci comporte la quasi-totalité des œuvres de Heredia.

« Fleur de feu » est un poème de la forme d’un sonnet, c’est-à-dire composé de deux quatrains suivis de deux tercets. Vers sont des alexandrins, et les rimes embrassées (A/B/B/A).

Dans ce poème, Heredia nous parle tout d’abord de l’éruption d’un volcan. Elle est décrite dans la première strophe, et comparée à la hauteur du Chimborazo (volcan situé à l’Equateur). L’éruption semble avoir été violente, et le champs lexical de l’éruption est présent (« flamme » l.2, « torrent » l.2, « cratère » l.2, « panache » l.3, « igné » l.3, « flamba »l.4…). Dans la deuxième strophe, l’éruption semble être finie depuis quelques temps, et les termes « Nul bruit » (l.5) et « sans échos » (l.5) évoquent le silence contrastant avec l’explosion précédente. Il est même question d’un oiseau revenue boire, signe que la vie reprend doucement son cours. Enfin, dans les deux dernières strophes, l’auteur emploie une accumulation de compléments décrivant la fleur de cactus dont la présence n’est révélée qu’à la dernière phrase du poème. On peut relever la comparaison faite avec un « coup de tonnerre au milieu du silence » (l.12) qui montre bien le contraste entre la fleur et son entourage, au point que sa présence-même soit assourdissante. Par cette fleur, symbole de la vie, l’auteur à voulu montrer que malgré les catastrophes, elle finit toujours par renaître, se servant même des restes de cette catastrophe comme engrais. Ce poème est intéressant car il voit le feu comme un élément destructeur, mais dont l’œuvre permet la renaissance de la vie.

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