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Fiche de lecture, La Princesse de Clèves

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Par   •  16 Mars 2019  •  Fiche de lecture  •  769 Mots (4 Pages)  •  968 Vues

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Introduction:

Au XVII siècle, et plus particulièrement au cours de la période de 1650 à 1660,  s’épanouit en France le courant de la préciosité. Loin des clichés et des caricatures véhiculés par Molière avec les Précieuses ridicules, la préciosité se conçoit avant tout comme une aristocratie qui ne reconnaît qu’une supériorité, celle de l’esprit. Elle s’est notamment développée dans le «Salon» de Mlle de Scudéry que fréquenta Madame de La Fayette. Il n’est donc pas étonnant que ce phénomène littéraire, social et moral irrigue le roman historique que cette aristocrate publie anonymement en 1678, La Princesse de Clèves. Le début du roman qui peint la cour de France d’Henri II s’attache en effet à la magnificence et l’exception des belles personnes qui composent l’ assemblée. C’est dans ce contexte galant et somptueux que Mademoiselle de Chartes entre dans le monde. L’extrait étudié propose un portrait de Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, l’héroïne du  roman. 

I -  Une jeune fille incarnant l’ idéal aristocratique 

La romancière dresse un portrait très élogieux de l’héroïne. 

A. L’héroïne se distingue avant tout par sa beauté.

La romancière ne livre pas immédiatement le nom de Mlle de Chartres, nous plaçant du côté de l’assemblée de belles personnages qui accueillent en son sein un nouveau membre  qui force l’admiration. «Il parut alors à la cour une beauté». La forme impersonnelle au passé simple associée à l’adverbe alors marque un effet de rupture. Tous les regards convergent vers cet être qui surpasse tous les autres. La métonymie confère un caractère énigmatique à la future princesse, une apparition mystérieuse digne d’un conte de fée de Perrault. 

Beauté :  le mot est mentionné à de très nombreuses reprises et il est associé à des figures d’amplification, ce qui rend la jeune fille exceptionnelle  : « dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » car « c’était une beauté parfaite ». Le registre est donc épidictique, c’est celui de la louange.

Mlle de Chartres  incarne une Beauté canonique : blonde,  teint clair, traits réguliers « La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle »  Beauté Renaissance. Beauté physique, reflet de la beauté morale. 

La beauté de la jeune fille  produit un effet  sur les spectateurs ( dont le Vidame),  l'adjectif "surpris" qui est utilisé deux fois.  L'apparition à la Cour de Mademoiselle de Chartres suscite l'admiration et le saisissement des hommes de cour jamais nommés : relever le lexique du regard (« yeux, regard ») important dans cette société du paraître.

Il faut aussi noter l’hyperbolisation frappante propre au courant précieux : noter les superlatifs, les adverbes d’intensité, les adjectifs : (« attira les regards de tout le monde », « beauté parfaite », « extrême jeunesse », « qu’on avait vu qu’à elle », « grande qualité ».

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