Fiche "Albatros" Baudelaire

La poésie du XIXe eu XXIe siècle – parcours : « Alchimie poétique, la boue et l’or ».

Lecture analytique 1 : Les Fleurs du mal (1857), « L’albatros », Baudelaire.

Amorce

On re trouve dès le titre une idée d’opposition qui structure le texte. Le mot albatros qui a deux parties : alba = blanc, atross = noir. Le choix de cet oiseau peut être mis en lien avec les souvenirs de voyage à l’ile Maurice de Baudelaire en 1841.

Le symbolisme = mouvement littéraire du fin XIXe, représentatif d’une volonté de rupture avec le Parnasse, et prône une approche plus sensible de la réalité. On y voit une écriture qui sublime une réalité considérée comme laide.

Charles Baudelaire = poète du XIXe, il est placé au carrefour du Parnasse, du symbolisme et du romantisme. Il vit en totale opposition avec les codes moraux de son époque. Son recueil des Fleurs du Mal exprime la recherche d’un état idéal, qui puisse le libérer du mal-être, du Spleen envahissant dont il est victime.

Parcours : Alchimie poétique, la boue et l’or

Texte

Composé de 4 quatrains, vers en Alexandrins, rimes croisées

Description d’un albatros par le point de vue des marins

Tonalité pathétique, grotesque et sublime

Lecture du texte

Thème à étudier : la façon dont l’albatros permet de caractériser la déchéance du poète

Annonce du plan : pour traiter cette thématique, nous suivrons trois mouvements de texte, qui mettent en lumière les trois étapes de la description du poète à travers celle de l’albatros.

I – La description de l’oiseau dans les airs (v.1 à 4)

V.1 « Souvent » => adv de fréquence => habitude => l’évènement qui suit n’est pas qlqch de singulier + renforcé par présent d’habitude

« hommes d’équipage » => périphrase des marins = « hommes » représentent société

« s’amuser » => jeu + maltraitance/torture, les marins cherchent à passer le temps

V.2 « prennent » connotation péjorative = capturent => forme de violence mis en valeur par enjambement v.1-2

périphrase « vastes oiseaux des mers » => désigne albatros et souligne grande taille et leur élément différent des humains

longue phrase, amplitude => grandeur + majesté oiseau en vol.

V.3 « qui suivent » => souligne le caractère inoffensif de l’animal  « compagnons » => ils ne cherchent pas à nuire aux humains + idée de passivité presque amitié

V.4 « navire glissant » => idée de mouvement, caractérise les bateaux

« gouffres amers » => connotation négative, idée de danger => la mer n’est pas contrôlable par les hommes => l’albatros échappe à ce danger

II – La description de l’oiseau sur les planches (v.5 à 12)

L’oiseau est montré en compagnie des humains => il est maltraité et mal perçu.

Marins = société (idée se concrétise)

Phrase longue/ample => ridicule de l’oiseau à terre => il perd peu à peu de sa beauté au fil des strophes

V.5 « à peine » => rapidité transformation majestueux en l’air  ridicule au sol

« les planches » => métonymie du bateau =

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