Explication linéaire "La Beauté" de Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Explication linéaire "La Beauté" de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Camazøtz IV • 19 Mai 2022 • Commentaire de texte • 726 Mots (3 Pages) • 317 Vues
Charles Baudelaire est un poète français né le 9 avril 1821 à Paris et mort le 31 août 1867 à Paris également. Il était le centre de débats concernant les fonctions de la littérature de son époque car il sépare la poésie de la morale. Baudelaire est tourné vers le classicisme, le Parnasse et le symbolisme. Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes écrit par Charles Baudelaire, qui reprend presque chacune de ses productions en vers de 1840 à sa mort, qui fût publié le 21 janvier 1857. Ce recueil à scandalisé la société de l’époque et valut un procès à Baudelaire. Le jugement le condamne à une amende qui sera allégée par l’Impératrice Eugénie de Montijo, ainsi qu' à la censure de 6 poèmes jugés immoraux. La Beauté est un sonnet publié dans Les Fleurs du mal dans la section Spleen et Idéal.
Quelle image a Charles Baudelaire de la beauté?
Dans le premier mouvement, nous observerons le côté austère de la beauté dans la première strophe. Dans le deuxième mouvement, la deuxième strophe servira à prouver que la beauté est associée à une déesse, une reine. Pour finir, nous utiliserons les deux dernières strophes pour montrer le lien entre la beauté et l’auteur.
Dès le premier vers, la Beauté est comparée à “un rêve de pierre” qui rappelle une statue, donc une œuvre d’art certes belle mais rigide et sans vie. La pierre est également en contraste avec le rêve, car la pierre est un élément concret et le rêve un élément abstrait: c’est donc un oxymore. Vers deux, il est dit qu’on se “meurtri” sur son sein montre que la Beauté est dangereuse et que l’on se brûle les ailes en l’approchant. Le vers 3 sert à montrer que le fait qu’elle soit belle est utilisé pour rendre les poètes amoureux dans le but final de les faire souffrir. Baudelaire voit l’amour comme absolue, “éternel” mais aussi comme “muet”, comme dit dans le vers 4. L’aspect “muet” de l’amour rappelle aussi le côté minéral de la beauté et décrit donc l’amour comme sidérant, il laisse le poète sans voix.
Au premier vers de la deuxième strophe, la Beauté est propulsée au rang de déesse. En effet, au vers un on voit qu’elle “trône” dans le ciel. La comparaison avec un “sphinx incompris” montre le sentiment d’étrangeté que ressentent ceux qui la considèrent. Le sphinx est une créature de la mythologie grecque avec un corps de lion, un buste de femme et des ailes aigles, qui proposait des énigmes au passant. Cela renforce le côté énigmatique que voit Baudelaire dans la beauté. Le vers 6 évoque une certaine pureté et une certaine froideur de la Beauté. Le “cygne” est un animal d’une beauté évidente, mais qui n’est pas pour autant un animal chaleureux. C’est une beauté qui reste à distance, que l’on admire de loin, qui demeure inaccessible. De même, en associant la neige au “cœur”, Baudelaire efface ce que ce dernier terme pourrait avoir de chaleureux ou d’accueillant. En affirmant “Je hais le mouvement qui déplace les lignes”, la Beauté fait l’éloge d’une immobilité marmoréenne qui serait pour elle le seul modèle de la beauté. Les lignes de la Beauté doivent donc être figées.
La Beauté continue ensuite: “Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris”. Cela se comprend : le rire comme les larmes déforment
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