Etude littéraire demain dès l'aube

Etude littéraire

Demain dès l’aube

I Un voyage en forme de pèlerinage

1. Un poème autobiographique : l’auteur livre ici une expérience douloureuse, réellement vécue, la mort accidentelle de Léopoldine, noyée à l’âge de 19 ans avec son marie le 4 septembre 1843.
2. La forme choisie : c’est un quatrain, en alexandrin
3. Une ouverture musicale qui chante la détermination du poète : CC de               amplifié par le                        . Mais date imprécise aux                         frappants mettant en relief un futur proche, v1demain v2je partirai v3j’irai : unité sémantique de cette strophe + le «.»  du v2 qui met en relief le verbe je partirai. Le futur marque une détermination très forte, soulignée encore par                         qui se poursuit du v2 au v5 v9 v11 ayant pour effet de
4. Le voyage du poète : un pèlerinage ou un itinéraire sentimental, clairement exposé par le CL du voyage.

Mise en relief par les rythmes : v4 : un alexandrin, martèle la volonté du poète de parvenir à son but.

1. Le parcours est évoqué sur 3 strophes, pour insister sur la durée : par des termes                 précis. Il est de plus marqué par des effets de rythmes.
2. Le temps du voyage est aussi évoqué, souligné par des images : 3 images seulement dans le poème
3. Le but enfin est signifié à la strophe 3 et plus particulièrement à                 avec un jeu sur l’homophonie du terme tombe v9 v11 qui résonne deux fois, créant une note lugubre : mots à la rime, chute soulignée par l’enjambement v11/12. Le double sens de  tombe, chute et monument funéraire confirme la tonalité tragique.
4. Hugo exprime ici sa fidélité la morte, il sera au rendez-vous sur sa tombe dans un petit cimetière qui domine la mer. Le lecteur comprend progressivement qu’il s’agit  d’un voyage peu ordinaire, plutôt un pèlerinage, un voyage célébré à la mémoire de Léopoldine comme tout le recueil Pauca meae. La strophe 2 évoque en effet le caractère particulier de ce voyage marqué par la solitude et la détermination : CL de la solitude v6 « sans rien voir » « sans entendre aucun bruit », v7 « seul, inconnu » de plus, v3 « la forêt »  « la montagne » sont des endroits qui expriment la solitude. CL de la détermination v2 « je sais que », v5 « les yeux fixés ».
5. Les paroles rapportées au discours direct confèrent au poème son registre lyrique : le poème exprime ici ses sentiments et parle directement à sa fille, preuve qu’elle est toujours vivante dans son cœur ainsi que le montre l’énonciation
6. A un premier niveau de lecture : énergie et détermination traduites fortement par le rythme (scander v1 v2 v3), mais cette détermination ne masque pas une souffrance réelle7

II L’expression de la souffrance et du deuil

1. La souffrance marquée par le champ lexical de l’éloignement.

Rythmique du deuil : trimètre du v5, le retour de l’accent métrique suggère le mouvement régulier de la marche, v7, mise en relief du désespoir par les coupes à l’hémistiche         

La souffrance s’exprime aussi par la métonymie du v

Poids des monosyllabes, nombreux dans la strophe 2

Tous ces indices confèrent au poème un registre lyrique

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