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Etude linéaire "l'Age d'homme" de Michel Leiris

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Par   •  14 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 526 Mots (7 Pages)  •  749 Vues

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Etude linéaire n°3 :

 

L’Age d’Homme, Michel Leiris, 1939

Intro

Michel Leiris = écrivain du début du XXème siècle. De 1929 à 1935, il suit une psychanalyse . Il ressent le besoin, pour la compléter, d'écrire une autobiographie : L'Âge d'Homme.  Il a alors 38 ans.

Situation passage = auteur revient sur opération des végétations qu’il a subie dans son enfance. Raconte ce moment comme un épisode traumatisant, d’une grande brutalité et qui a été déterminant dans sa construction personnelle, en tant qu’homme.

Structure du texte :

  Découpage en 3 mouvements :

*1er mouvement de l.1 à 15

                        Le récit de l’opération

*2ème mouvement de l.16 à 25

                        Le retour à la maison

-3ème mouvement de l.26 à 31

                        Les conséquences sur sa vie d’adulte

*1er mouvement :

-1ère phrase : « Agé de cinq ou six ans, je fus victime d’une agression ». Commence par indicateur temporel + utilisation 1ère p. + passé simple.

       Annonce souvenir d’enfance. Imprécis, mais situé dans petite enfance.

-Phrase brève et brutale + CL de la violence « victime », « agression ».

Pique curiosité, éveille intérêt du lecteur. Art du récit : sait capter attention de son public. Effet dramatique.

-Explication dans la phrase qui suit « je veux dire ».

- CL du médical « opération », « végétations », « intervention », « anesthésié », « chirurgien ».

         Volonté d’être précis dans récit. Situe le cadre, le contexte.

-Adverbes intensité « très »

     Annonce tout de suite aspect traumatisant « d’une manière très brutale ».

-« Mes parents avaient d'abord commis la faute » :

       On perçoit rancune, amertume du N envers ses parents. Leur en veut + « sans que je fusse anesthésié » / « sans me dire où ils me conduisaient ».

- Mot « sans » indique une erreur, un manquement. Série de « fautes » commises par adultes. Adverbe « d’abord » laisse penser qu’il y en a eu d’autres qui ont suivi.

-Innocence et insouciance de l’enfant mises en valeur : « je m'imaginais que nous allions au cirque ; j'étais donc très loin de prévoir le tour sinistre »

- Antithèse, contraste entre « cirque » et « tour sinistre » + « très loin » 

      Empathie pour l’enfant renforcée par la confiance totale qu’il avait envers ses parents. Aucune méfiance.

- « tour sinistre » annonce un évènement horrible.

Effet de retardement : art du récit, ménage du suspense. Lecteur a hâte de savoir ce qu’il s’est passé. 

-Tournures qui mettent en scène l’action « cela se passa point par point », Voici comment les choses se passèrent ». Procédés de dramatisation.

-CL du piège « coup monté », « abominable guet-apens ».

         Sentiment d’une trahison, tromperie.

Fait écho au mot « victime » de 1ère phrase.

Tout est fait pour qu’on sente inquiétude et angoisse enfant. Action est racontée de son point de vue.

-D’abord est isolé, abandonné par parents (« laissant mes parents dans le salon d'attente ») puis mené par « vieux médecin de famille » vers chirurgien qu’il perçoit comme un « ogre ». Voit « instruments tranchants ». On est dans univers des contes pour enfants. Même paroles du chirurgien sonnent d’une façon inquiétante : «« Viens, mon petit coco ! On va jouer à faire la cuisine. » 

-Récit ponctué d’interventions du N adulte, au présent d’énonciation : « Si mes souvenirs sont justes », « telle est (…) l’image d’ogre que j’en ai gardée », « je ne me souviens de rien » 

    marque approximation du souvenir, n’est pas sûr de lui.

-Accélération du rythme de la narration marquée par accumulation « de l’attaque soudaine », « de la douleur », du cri de bête ».

   Tout semble aller très vite. Fait sentir désarroi, panique du petit garçon.

-CL de la violence « attaque soudaine », « plongea un outil dans ma gorge », « douleur », « cri de bête qu’on éventre » (comparaison hyperbolique)

-Dernière phrase très courte, sans appel : « Ma mère, qui m'entendit d'à côté́, fut effarée. »

   Comme sa mère, lecteur est abasourdi, choqué par brutalité de la scène et ne peut que compatir au désespoir du petit garçon.

*2ème mouvement : 

-Ellipse temporelle : la fin de l’opération est passée sous silence, pas racontée. Saut dans le temps.

Comme si petit garçon s’était évanoui.

Comme lui, lecteur se réveille « dans le fiacre ».

-Retour marqué par l’absence de paroles : Narrateur est mutique, muet : « je ne dis pas un mot », « impossible de m’arracher une parole », « vaines tentatives pour me faire parler » (3 négations : syntaxique totale, lexicale par préfixe privatif im-, lexicale par adjectif négatif « vaines »). 2 hypothèses :

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