Etude de texte : à l'abri de rien
Commentaire de texte : Etude de texte : à l'abri de rien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LUKA73540 • 24 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 780 Mots (4 Pages) • 484 Vues
Tout d’abord, l’anti héroïne a une vie « noyée » dans un environnement morose.
En effet, le cadre spatial de l’extrait est morne. En premier lieu, le roman s’ouvre sur une
question rhétorique, « comment ça a commencé ? » dont la réponse est « dans la cuisine ».
Ainsi, la cuisine, lieu ordinaire et quotidien, est à la fois le point de départ de l’histoire de
Marie et du roman. Par ailleurs, ce lieu banal est évoqué à plusieurs reprises au long de
l’incipit, comme l’illustre le réseau lexical de la cuisine, à la tonalité particulièrement
triviale : «plan de travail», «évier», «siphon ». En second lieu, Marie peint un portrait
dévalorisé de son environnement. Effectivement, le tableau qu’elle dresse est celui d’un
monde fatigué, aux couleurs ternes, « pale, beige, rose ». La description de ce monde est
dévalorisée par l’emploi de termes péjoratifs tels que «s’écaillant » ; « mal ajusté ». De
plus, la vie est absente de ce lieu. En effet, l’anadiplose « il n’y a rien. Rien » puis la
répétition de ce « rien » quelques lignes plus loin, insistent sur le vide, sur l’absence de vie
dans ces « lotissements modernes ». D’ailleurs, « moderne » aborde ici une connotation
péjorative. En effet, l’adjectif utilisé par Marie pour qualifier son lieu de vie fait écho à une
modernité déshumanisée et dénaturalisée. La présence de la nature est restreinte : « arbres
absent » ; « jardinets » ; « plates bandes », tandis que la «modernité» est présente tout au
long de l’extrait : « téléviseur » ; « conforma » ; «voiture » ; « bitume » ; « supermarché ».
Cependant, cette modernité est triviale et participe donc à la morosité de cet
environnement. Enfin, la morosité de l’environnement déteint sur l’héroïne, comme en
témoigne l’hypallage « lumière malade ». En effet, on pourrait s’attendre à ce que la
narratrice qualifie sa propre personne ou « les gosses » de malade, pourtant, c’est bien la
lumière, faisant partit de son environnement, quelle qualifie ainsi. Dès lors, le ressenti du
personnage transparait dans la description de son environnement, et réciproquement,
l’environnement du personnage influence son ressenti.
D’autres parts, l’environnement morose de Marie est également celui d’une
multitude de personnes. Dès lors, la vie de notre anti-héroïne est la même que celle de ses
« millions » de voisins. En effet, son lieu de vie, ce lotissement, est aussi le lieu de vie d’un
grand
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