Est-il vrai d’affirmer que, dans Le Survenant, le bonheur réside dans le nomadisme?
Dissertation : Est-il vrai d’affirmer que, dans Le Survenant, le bonheur réside dans le nomadisme?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jennifer Vorachith • 27 Octobre 2020 • Dissertation • 545 Mots (3 Pages) • 929 Vues
Tout d’abord, le bonheur réside dans le nomadisme puisque la présence du Survenant crée le bonheur chez les habitants du Chenal du Moine. Cette idée se développe de plusieurs façons tout au long du texte. D'abord, les histoires racontées par le Survenant ont occasionné un divertissement pour les habitants de la campagne : « Tous les soirs, depuis l'arrivée de Venant, la cuisine s'emplissait. [...] Curieux d'entendre ce que le Survenant pouvait raconter du vaste monde, les gens du Chenal accouraient chez les Beauchemin » (p.50). Ce passage montre l’amusement des habitants, qui sont grandement fascinés par l’inconnu. Ils éprouvent du plaisir en écoutant les histoires du Survenant, car cela leur permet de voyager à travers les aventures de celui-ci. Ce type de narration véhiculé permet aux habitants de s’évader de leur vie traditionnelle qui consiste à travailler uniquement sur leurs terres. D’une part, le Survenant a transmis à Angélina la joie qu’il retrouve dans le nomadisme. Angélina finit par admirer les bienfaits de voyager par le biais des compétences et des expériences que le Survenant a acquises au cours de son périple : « Aux yeux d’Angélina, le Survenant exprimait le jour et la nuit : l’homme des routes se montrait un bon travaillant capable de chaude amitié pour la terre; l’être insoucieux, sans famille et sans but, se révélait un habile artisan de cinq ou six métiers » (p.56). Dans ce passage, on remarque que le Survenant est comparé au « jour » et à la « nuit ». Le locuteur emploie une antithèse qui permet de comparer deux opposés pour faire ressortir la dualité du nomadisme. Suite à cette comparaison, ceci permet de mettre en lumière l’avantage d’une vie nomade, notamment l’apprentissage par le voyage. L’habileté du Survenant fait naître un amour conséquent d’Angélina à son égard. D’autre part, le Survenant aide le père Didace à retrouver l'amour. Grâce à lui, Didace rencontre une femme d’une paroisse du bas du Québec : « [...] le Survenant connaissait tout. Il avait toujours raison. Puisqu'il lui avait conseillé de se remarier, rien de mauvais ne devrait en résulter. Et c'est aussi grâce à lui que le père Didace avait connu l'Acayenne. L'Acayenne! Seulement à la nommer ses vieilles chairs en tremblèrent de joie » (p.215). Dans la citation, « l'Acayenne! » est exprimée par une phrase exclamative pour mettre en relief le bonheur que ressent le père Didace depuis la mort de sa femme. Le Survenant aide le père Didace à surmonter son deuil en lui faisant réaliser qu'il a encore l'âge pour se remarier et fonder une nouvelle famille qui pourrait prendre la relève agricole. Bref, le Survenant apporte le bonheur chez les habitants à travers ses divertissements, ses habiletés et ses conseils.
Finalement, il est vrai que dans Le Survenant, le bonheur réside dans le nomadisme. En effet, la présence du Survenant crée des moments de joie chez les habitants du Chenal. De plus, la liberté de voyager est une source de bonheur pour le Survenant. Or, le Survenant est un personnage parmi plusieurs, qui a marqué la littérature québécoise du XXe siècle. Il serait intéressant d’explorer les autres œuvres de Germaine Guèvremont pour étudier en profondeur cette période de la plus grande importance qui a changé le cours de l’histoire.
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