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Enfant du sable

Mémoire : Enfant du sable. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2019  •  Mémoire  •  1 937 Mots (8 Pages)  •  1 118 Vues

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                                                         Deuxième partie

                               L’enfant de sable : un procès des mentalités figées

Chapitre1 :   une critique ouverte de la société marocaine

   1    le masochisme de la société marocaine :

             La société marocaine et comme toute les société arabes est une société gouvernée par l’homme, c’est le patriarche, c’est lui qui se permet tout et ne permet rien aux autres. De la lecture de l’Enfant de sable on constate que le personnage masculin est un agent de dégradation, la femme est sous son emprise et souffre le martyre, l'épouse est meurtrie dans sa chair, elle souffre, cette souffrance s'origine dans la pénitence qu'on lui impose. En effet la prise de parole en situation d'interlocution rend bien compte de la réclusion verbale à laquelle sont sujettes les femmes. En effet, l'évaluation de la répartition de la parole dans cette œuvre débouche sur un constat des plus amers. Le verbe est l'apanage de l'homme. Ce dernier a le monopole de la parole. La femme en revanche parle très peu, Ses interventions se ramènent à des énoncés laconiques. A tout prendre, elle ne s'exprime autrement que par le silence. Ce déséquilibre notoire et voulu dans la prise de parole est manifestement le signe d'un rapport de force inégal :

- Et toi, Fatouma, tu ne dis rien… Quel est ton point de vue ?...

- Oui, je ne dis rien, parce qu'une femme, dans ce pays, a pris l'habitude de se taire (p.160).

La société et la culture prive la femme de beaucoup de ses droits, on l’occurrence sa scolarité et bien sûr au profit de son frère ou ses frères puisque elle ne peut aller étudier et elle doit rester au foyer pour prendre soin de ses frères qui passent leur journée à apprendre à l’école et qui doivent revenir à la maison et trouver  leurs sœurs qui ont tout préparer pour eux .

2   la femme dans le roman de Ben Jelloun

  Dans l’Enfant de sable la femme est toujours évoquée comme un être écrasé  que ce soit la fille ou l’épouse, elle n’a pas de place dans la société, elle souffre de sa relation avec l’homme, elle est victime d'un énorme déficit affectif, lequel prend sa source dans l'indifférence cruelle que l'homme éprouve à son endroit. Les sept filles de Hadj Ahmed en savent quelque chose. L'amour paternel est un sentiment qu'elles n'ont pas l'heur d'expérimenter. Elles en sont littéralement privées :

« Comme il ne pouvait pas s'en débarrasser, il cultivait à leur égard non pas de la haine, mais de l'indifférence. Il vivait à la maison comme s'il n'avait pas de progéniture. Il faisait tout pour les chasser de sa vue »  (p.17)

Ce père de famille est très à cheval sur les valeurs patriarcales. Aussi, ne fait-il pas grand cas de ses enfants, des filles uniquement, à qui est réservée une place subalterne. Elles sont refoulées, reniées par leur géniteur. Il en a fait de véritables estropiées affectives, des orphelines virtuelles. Cette froideur se nourrit principalement des désillusions du personnage, de son orgueil blessé. En effet, cet honorable père de famille se désespère de ne pas avoir de garçon. Pour dire les choses sans apprêt, la femme a un statut de prisonnière. Son déploiement dans l'espace romanesque est soumis à l'autorité du mâle, ce dernier règle l'emploi du temps de son épouse, il a un droit de regard quasi absolu sur ses déplacements , Ainsi, celle-ci vit dans un monde clos, les restrictions imposées par Ahmed à sa future épouse et en présence de la famille de cette dernière le certifient :

"Ahmed dit ses conditions (…) Elle ne sortirait de la maison que pour aller au bain et à l'hôpital" (p.69)

Cela montre que la femme est toujours soumise à son homme elle ne peut rien faire sans l’accord de se dernier, puisque la culture et l’éducation marocaine n’ont jamais permis à la femme d’être égale à l’homme sur tous les niveaux. Et elle est éduquée depuis son jeune âge à être au service de l’homme que ce soit son frère, son père ou son mari après. Cette éducation est allée même plus loin en lui faisant croire qu’elle ne peut sortir de la maison que deux fois dans sa vie, la première de la maison de son père vers la maison de son mari et la deuxième de celle de son mari vers sa tombe.

3 : Contre un traditionalisme figé

A travers ce roman de Tahar Benjelloun critique une vielle mentalité qui ne contribue en aucun cas au progrès de la famille s’agit d’une société arabo-musulmane traditionnelle et figée qui obéit à un ordre ancestrale et à une conception archaïque de la masculinité héritée de la période anti-islamique : la Jahilia . En effet, avant l’islam, les arabes vivaient en tribues  qui se combattaient et qui effectuaient des raids les unes contre les autre. Les femmes et les filles souffraient de ces attaques étant donné qu’elles sont fréquemment enlevées, violées et même tuées. C’est pourquoi les homme enterraient leurs filles à un jeune âge de peur du déshonneur.

Cependant, l’auteur fait allusion à la loi islamique, il est vrai que celle-ci à défendre aux hommes de tuer leurs enfants mais elle a conservé et entretenue un système patriarcal et hiérarchisé qui réserve tous les droits au chef de la famille et qui réduie la femme au statut d’un objet docile et soumis. De plus, soulignons que ces principes archaïques de masculinité sont interprétés par une lecture masculine du Coran qui explique le texte sacré selon ses intérêts.

Tahar Benjelloun évoque la condition de la femme de nos jours pour dire que l’histoire n’a pas vraiment changé car l’espace sociale marocain est toujours orienté et régi , avant tout, par la différance sexuelle. En effet dans les société arabo-musulmanes, le pois des tabous et tel que la liberté d’agir, de disposer de soi et de s’exprimer librement, n’ont pas donner à une femme . De plus , Benjelloun va plus loin et explique que l’oppression exercée par cette société sur les femmes nous renvoie aux nombreux maux qui affligent cette société dont l’auteur nous dessine un portrait tellement sinistre, car il est vrai que nous vivant dans une société où règnent les habitudes, les mythes stériles et les religions détournée.

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