En quoi René est-il l'archétype du héros romantique ?

René

En quoi René est-il l'archétype du héros romantique ?

Introduction :

François-René de Chateaubriand est un écrivain et homme politique français de la fin du XVIII ème début XIX ème siècle. Il est l'un des précurseurs du Romantisme. Dans son roman éponyme intitulé René, on y retrouve une empreinte auto-biographique. En effet, l'auteur et le personnage partagent le même prénom et sont tous deux attachés aux valeurs religieuses notamment au christianisme. A rappeler l'œuvre de Châteaubriand intitulé Le Génie Du Christianisme dans laquelle il fait l'éloge de la religion chrétienne souvent de manière poétique. Dans ce roman éponyme il aborde des thèmes qui sont repris par les romantiques qui les considéraient comme la toile de fond de ce mouvement à savoir : la solitude, l'amour, le voyage et surtout le mal de vivre appelé aussi le mal du siècle, qui rappel le spleen baudelairien (soit dit au passage). Son personnage René est une illustration du vague des passions où tout une génération s'est reconnue. Exilé en Amérique, il raconte ses tourments à un prêtre et lui exprime son désenchantement provoqué par le changement auquel il a été témoin.

1. Un personnage fort sensible (Lyrisme)

• La tonalité lyrique apparaît dès la première ligne avec la personnification du mot "cœur" (l.1), therme qui symbolise l'affection, l'amour.

• L'exaltation du "moi" est rendu par la prédominance des pronoms personnel à la première personne ( "je" (l.2.3.7)) ainsi que les adjectifs possessifs de la première personne du singulier ( "mon" (l.2.3.13))
• Présence d'interjections "Hélas" (l.2.43) "Ah" (l.30) exprimant les regrées plus précisément la nostalgie du passé et la déception provoqué par l'actualité.
• A noter la présence d'une ponctuation expressive d'où la recurences des "!" (l.2.21.30) et des "?" (l.31.33). En effet; il s'exclame pour traduire la douleur qu'il éprouve et soulève des questions rhétoriques (l.30 à 33) comme pour prendre le lecteur et le prêtre à témoin.
• A noter aussi la présence d'un lexique affectif. En d'autre thermes la richesse et l'abondance du champs lexicale des sentiments ("désir" (l.8), "sentiment" (l.15), "honteux" (l.17), "dégoûté" (l.18), "plaisir" (l.20)…)
• Les lignes 22 à 23 montre l'évasion dans le rêve et la méditation.

• Un personnage qui s'exprime par images d'où l'emplois d'expressions comme vaste "désert d'hommes" (l.22), "la douceur de l'ignorance" (l.9) qu'on peut aussi voir comme un oxymore car elle associe 2 thermes antithétiques l'un méliorative l'autre péjorative. Puis les personnification comme " l'histoire de son cœur" (l.1) . Et enfin des comparaisons (l.11 à 12), (l.14 à 15) contenant 2 thermes antithétiques "donner" et "recevoir" qui souligne sa générosité et l'ingratitude d'autrui. Toutes ces images donnent à l'extrait un aspect plutôt poétique. Cet aspect est renforcer par des échos sonores comme l'allitération en "r" l.30 à 33 qui suggère la vitalité et la continuité.
• Le  thème de la fuite du temps cher au romantiques est évoqué dans la ligne 36 "la pendule de l'horloge des siècles".

1. Un personnage en révolte à tout ce qui s'oppose à son idéal romantique (mal de vivre)

• Son désenchantement est marqué par la fréquence d'éléments négatifs. C'est la négation du monde actuel ou du présent préfèrent à lui le passé glorieux où l'Humanité était encore attachés aux valeurs (l.2 à 6)
• La révolte du personnage prend une autre dimension (l.11 à 12), celle du rejet, du refus qui se traduit par le sentiment de se sentir exilé au sein même de sa patrie.

• Il porte un regard humiliant sur la société d'où son orgueil. Comme le montre le négation restrictive " Je n'étais occupé qu'à rapetisser ma vie, pour la mettre au niveau de la société " (l.16 à 17).
• Cependant c'est un révolté qui demeure impuissant. Il s'agit donc d'une révolte négatif du moment où il ne trouve aucune issue à sa situatuation malheureuse.
• Le registre élégiaque ( l.7 à 9; l.17 à 19) que le personnage adopte pour se plaindre (nostalgie du passé) il se plaint que le passé n'a pas duré et ses valeurs se sont estompés. Comme le montrent les lignes 4 à 6, le personnage constate le renversements des valeurs, autrement dit les qualités qui deviennent défauts et vice versa. Ces valeurs ont été délaissé de nos jours. De plus l'emploie de thermes antithétique ou l'antithèse (aux thermes "hauteur" (l.5); "respect" (l.5); "gravité" (l.5) s'opposent "descendu" (l.6); "impiété" (l.6); "corruption" (l.6)) accentue le malaise du personnage et engendre en lui un sentiment de révolte. Ce qui le pousse à préférer la mort à la vie (l.27 à 30).

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