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Electre

Commentaire de texte : Electre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  410 Mots (2 Pages)  •  474 Vues

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Les pièces de théâtres du XVIIème ne représentaient pas les meurtres et les actes de

violence. Giraudoux utilise les règles de bienséance dans Electre où le personnage du

Mendiant fait le récit de l’assassinat de Clymnestre et d’Egisthe par Oreste. Ce

dernier venge son père, assassiné par sa mère et son amant. Nous nous interrogerons

en quoi cette tirade du Mendiant reprend les principes du drame théâtral tout en

présentant un caractère innovant.

I. Les règles théâtrales respectées :

Les règles de bienséance ne permettent pas la représentation des scènes de violences

et d’horreurs. Celles-ci doivent être racontées par les acteurs. Dans cette tirade, le

mendiant décrit de manière réaliste une scène de violence horrible avec le champ

lexical du sang. « …bête qu’on saignait »…La scène est dramatique. Le Mendiant

raconte la lutte entre les personnages. Il évoque l’épée, l’arme du crime, et la fin

tragique des deux amants. Le spectateur est plongé au cœur de l’action et ressent des

sentiments d’horreur, de pitié. Le Mendiant évoque également les bruits de la scène.

« Il est mort en criant un nom », « Il entendit crier son nom ». On remarque aussi

l’utilisation du passé simple et de l’imparfait. Celui-ci est utilisé pour décrire les

scènes et donne l’impression que la scène de crime est longue. Nous avons donc bien

ici les éléments d’une tragédie classique.

II. Une pièce innovatrice :

Dans cette pièce, le Mendiant est un personnage central. Il lit dans les pensées des

personnages, il sait ce qui va se passer et joue le rôle du chœur que nous retrouvons

dans les tragédies grecques. Ces personnages étaient chargés de commenter les

péripéties d’une pièce. Le Mendiant décrit l’état d’esprit de tous les personnages :

Egisthe, qui a entendu dans son dos « une bête crier ». Oreste, qui avait l’impression

qu’il tuait « une autre mère ». On observe donc une escalade dans la violence, dans le

tragique avec l’utilisation de l’hyperbole (« cruaauté accentuée) et en même temps il

y a des détails ridicules (« lacets » ; « pendentifs »). La vengeance se transforme en

meurtre horrible et elle devient injuste, les deux coupables devenant des victimes

d’une barbarie. Egishte donne même l’impression de mourir avec honneur (« il veut

mourir seul ») contrairement à Clytemnestre

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