Dissertation sur l'Ingénu
Dissertation : Dissertation sur l'Ingénu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jnjgydyrdh • 2 Mars 2016 • Dissertation • 1 747 Mots (7 Pages) • 4 928 Vues
Yvan Enjolras
2°C
Dissertation sur l'Ingénu
Au XVIIIe siècle, période de la philosophie des lumières, vit un écrivain Voltaire. Très inspiré, il rédige de nombreux ouvrages littéraires, notamment des tragédies qui aujourd'hui ne sont pas vraiment très intéressantes. Ces livres les plus connus sont des contes philosophiques à qui il n'accordait que très peu d’importance. Aujourd'hui ils sont la raison pour laquelle il est très populaire, et pour laquelle il possède une grande renommée. « L'Ingénu » est une de ces œuvres littéraires.
Paru en 1767, ce livre est généralement étiqueté comme un conte philosophique. Ce livre parle d'un jeune indien d'Amérique du Nord, qui arrive en France. Il est le neveu de son hébergeur. Il veut se faire baptiser, et se bat pour pouvoir ce marier à celle qui l'aime, madame de Saint Yves dont il est fou amoureux. Seuls bémols, cette dame est déjà promise à un autre homme et n'est autre que sa marraine. Il refuse donc l'autorité du pape et se battra pour sa bien aimée tout au long de l'histoire. Ce livre, à la fin tragique, est très ironique, de part le style de Voltaire. L'écrivain joue avec l'ironie. Ce livre cite : « Ah ! Quelle vertu ! S'écria la belle Saint Yves ; quel labyrinthe d'iniquités ! Quel pays ! Et que je commence à connaître les hommes ! ». Cette citation de mademoiselle de Saint Yves est très ironique et résume assez bien le livre. C'est donc d'un labyrinthe de propos sous-entendus, et de petits messages cachés que se compose ce livre. Il appelle également à une réflexion philosophique.
Nous tâcherons de démontrer en quoi « l'Ingénu », livre labyrinthique, est-il un conte philosophique ?
Nous allons répondre à cette question en deux parties. Tout d'abord, nous parlerons du labyrinthe d'ironie dans le livre, et ensuite, nous allons parler des critiques du gouvernement.
Pour commencer, ce livre de Voltaire, est un labyrinthe d'ironie de par trois domaines.
Tout d'abord, parlons du personnage de l'Ingénu. Cet homme vient d'Amérique du Nord, plus précisément du Canada. Il est le neveu d'un homme qui l'héberge, monsieur l'Abbé de Kerkabon. L'étranger surprend de part sa franchise et sa bonne humeur dès son arrivée. Ce personnage du Huron, est en plein dans le mythe du « bon sauvage ». Ce mythe est l'idéalisation de l'homme à l'état de nature. Concrètement c'est un homme qui vit en harmonie avec la nature et qui est, à l'oeil d'un européen de l'époque, un sauvage. Cette image de sauvage est utilisée depuis les voyages de Christophe Colomb notamment et la découverte des indiens d'Amérique (L'ingénu en est un). Ce personnage exotique manque parfois d'éducation, mais sa bonne volonté et sa manière d'être font rire ses hébergeurs.
Ensuite, dans les noms et les descriptions, l'ironie est toujours présente. Mademoiselle de Saint-Yves et madame de Kerkabon, demandent à l'Ingénu s'il a déjà eu, auparavant une, relation amoureuse, et s'il a été marié. Il leur indique que oui, sa seule bien aimée se nommait mademoiselle Abacaba. Ce nom ressemble au mot « abracadabra », ce qui ajoute une touche d'humour pour le lecteur, et tout cela bien sûr renforce encore l'ironie du livre. Voltaire exagère toujours. Et c'est dans son exagération qu'il décrit les personnages et chaque dialogue. Il insiste beaucoup sur le langage soutenue des nobles, notamment quand mademoiselle de Saint Yves et madame de Kerkabon, parlent avec l'Ingénu au début de l'histoire.
L'ironie est donc très présente dans le comportement des femmes. Lors de la discussion sur le passé amoureux du Huron, ces deux femmes parlent avec beaucoup de bonté et d’élégance. On sent que dès lors que l'Ingénu avait fini une phrase, Voltaire insistait sur les réactions des deux femmes. Elles rougissaient bêtement ou pouvait avoir toutes sortes de sentiments que ce soit du malaise, de l'émoustillement et toutes sortes d'excitations. De ce fait là, Voltaire rend alors les femmes ridicules, en leur imposant une image dans le livre de femmes faciles, on a l'impression qu'un simple regard de l'homme Canadien pouvait les faire fondre. Elles n'avaient pas l'habitude de voir des étrangers et le simple fait qu'un Huron soit en leurs compagnies, leur donnaient envie de le séduire. On notera également les expressions qu'utilisent Voltaire pour parler de manière timide de la sexualité. Ces expressions sont « plaisirs secrets » et le mot « maîtresse » qui apparaissent nombre de fois dans le texte.
Ensuite, cet ouvrage renferme et cache de nombreuses critiques sur le gouvernement et les pratiques religieuses de l'époque de Voltaire, qui invitent à une réflexion des plus philosophiques.
Tout d'abord, le livre cache des critiques politiques. Le roi qui concentre tout les pouvoirs est comme le jouet de l'influence mauvaise des jésuites et des grand seigneurs. Un espion jésuite, a indiqué au roi les intentions de l'Ingénu de tenir des propos anti jésuites. Le roi, qui entretient une confiance exceptionnelle avec cet espion ou qui alors est très naïf, arrête le Huron dès son arrivée à la cour de Versailles. Voltaire compare alors le roi Louis XIV, a un personnage avec peu de réflexion, un personnage qui n'est pas très intelligent. Voltaire fait également passer un message au sujet de L’Édit de Nantes. Il parle de ce traiter dans le livre comme d'une erreur politique, à laquelle il nous invite à réfléchir. Voltaire, montre, de part l'arrestation surprenante de l'Ingénu, qu'il méprise les emprisonnements sans procès. L'Ingénu n'a pas été écouter, il n'avait pas de réelles mauvaises intentions, et là encore, le roi a été naïf d'ordonner son emprisonnement. L'écrivain nous montre un sérieux manque de droit et de liberté de part cette péripétie.
...