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Dissertation sur 3 extraits

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Par   •  18 Novembre 2018  •  Dissertation  •  4 525 Mots (19 Pages)  •  499 Vues

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        Dans cette étude de textes, nous allons travailler sur trois extraits de romans. Le premier est un extrait du roman Candide, écrit par Voltaire en janvier 1759.  il raconte l’histoire de Candide (ou l’optimisme), qui, après avoir été expulsé du château ou il vivait, va entreprendre un voyage a travers le monde entier. Mais a sa grande surprise, tous ce que lui avait appris Pangloss, son éducateur, sur le monde et ses difficultés, était totalement faux. Alors, durant son voyage, nous pouvons voir a quel point la vie dans le monde est difficile. Le second extrait est la lettre 12 du roman « les lettres persanes » écrit par Montesquieu en 1721. ce roman raconte l’histoire d’Uzbek et Rica. Uzbek étant parti en voyage en France, nous avons accès à ses différentes correspondances par lettres qui racontent les traditions et les habitudes françaises qui ne sont très différentes de celles de son pays d’origine. Le dernier texte est l’acte 3 scène 5 de la pièce de théâtre Nathan le sage, écrit par Lessing et publiée le 14 avril 1779 qui raconte l’histoire de Nathan, un marchand juif, qui prête d l’argent au sultan,mais apprends peu de temps après que sa fille adoptive, qu’il croyait morte, a été sauvée et souhaite épouser son sauveur. Ce texte est avant tout un texte argumentatif.

Ensuite, à la suite de ces présentations il serait alors intéressant de se demander Dans quelle mesure la fiction peut-elle avoir un pouvoir pédagogique particulièrement efficace pour le lecteur ?

Pour répondre à cette question, nous allons étudier dans un premier temps, la partie fictive de chaque texte, et dans un deuxième temps, la partie argumentative de chaque texte, et enfin, nous verrons en quoi les deux parties précédentes mènent le lecteur à une réflexion pédagogique.

        Tout d’abord, nous pouvons remarquer que,dans chaque texte, les auteurs introduisent une partie fictive et imaginaire à leur textes.

Il y a dans cette vision fictive, une dimension imaginaire. Par exemple, dans le 1er texte, nous pouvons relever le champ lexical de l’imaginaire : «  un carrosse à six moutons », «  les six moutons volaient » car dans le monde actuel, les moutons ne volent pas, «  Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large ; il est impossible d’exprimer quelle en était la matière. » comme quoi ce portail est extrêmement grand,  «  Vingt belles filles de la garde » ce qui est le rêve de tout homme, d’avoir de belles femmes à ses cotes, «  les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d’un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l’appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire », « Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper. » ce qui, dans la vie en Europe, est presque impossible car les conventions ne permettent pas de si grandes familiarités, «  les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d’une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle » ici, Candide décrit un environnement sorti tout droit de son imaginaire car ce type d’édifices n’existaient pas à cette époque, « à peu près la millième partie de la ville, » ce qui veut donc dire que le ville visitée est juste immense, « Candide se mit à table entre Sa Majesté, son valet Cacambo et plusieurs dames. », comme dans le début de la réponse à cette partie de la question, de telles familiarités avec un roi à cette époque, en Europe, n’existent pas. Aussi, dans le second texte, une dimension fictive est exprimée : « dans l’endroit du pays le plus écarté, », ce qui donne l’impression, par le fait que c’est une lettre, que cet endroit est imaginaire et extrêmement loin, « La terre semblait produire d’elle-même, cultivée par ces vertueuses mains. », ce qui montre que le travail de la terre, dans la région décrite,n’est par une affaire difficile, « ; ils décrivaient ensuite les délices de la vie champêtre et le bonheur d’une condition toujours parée de l’innocence. Bientôt ils s’abandonnaient à un sommeil que les soins et les chagrins n’interrompaient jamais.
La nature ne fournissait pas moins à leurs désirs qu’à leurs besoins. Dans ce pays heureux, la cupidité était étrangère : ils se faisaient des présents où celui qui donnait croyait toujours avoir l’avantage. Le peuple troglodyte se regardait comme une seule famille ; les troupeaux étaient presque toujours confondus ; la seule peine qu’on s’épargnait ordinairement, c’était de les partager. », ici, la situation est présentée de façon idéalisée, comme si ce peuple était parfait, ce qui mène a faire rêver le lecteur.

Enfin, dans le troisième texte,il y a aussi une dimension fictive : comme par exemple, lorsque NATHAN raconte son récit « NATHAN : Il y a des siècles de cela, en Orient, vivait un homme qui possédait un anneau d'une valeur inestimable [...] La pierre était une opale, où se jouaient mille belles couleurs, et elle avait la vertu secrète de rendre agréable à Dieu et aux hommes quiconque la portait. [...] Quoi d'étonnant si l'Oriental la gardait constamment au doigt, et prit la décision de la conserver éternellement à sa famille ? Voici ce qu'il fit. Il légua l'anneau au plus aimé de ces fils, et il statua que celui-ci, à son tour léguerait l'anneau à celui de ses fils qui lui serait le plus cher, et que perpétuellement le plus cher, sans considération de naissance, par la seule vertu de l'anneau, deviendrait le chef, le premier de sa maison. Entends-moi, Sultan. », « NATHAN : Ainsi donc, de père en fils, cet anneau vint finalement aux mains d'un père de trois fils qui tous trois lui obéissaient également, qu'il ne pouvait par conséquent s'empêcher d'aimer tous trois d'un même amour. A certains moments seulement, tantôt celui-ci, tantôt celui-là, tantôt le troisième, lorsque chacun se trouvait seul avec lui et que les deux autres ne partageaient pas les épanchements de son cœur, lui semblait plus digne de l'anneau, qu'il eut alors la pieuse faiblesse de promettre à chacun d'eux. [...] Mais la mort était proche, et le bon père tombe dans l'embarras. Il a peine à attrister ainsi deux de ses fils, qui se fient à sa parole. Que faire ? Il envoie secrètement chez un artisan, auquel il commande deux autres anneaux sur le modèle du sien, avec l'ordre de ne ménager ni peine ni argent pour les faire de tous points semblables à celui-ci. L'artiste y réussit. Lorsqu'il apporte les anneaux au père, ce dernier est incapable de distinguer son anneau qui a servi de modèle. Joyeux et allègre, il convoque ses fils, chacun à part, donne à chacun sa bénédiction, et son anneau, et meurt. [...] A peine le père mort, chacun arrive avec son anneau, et chacun veut être le chef de la maison. On enquête, on se querelle, on s'accuse. Peine perdue ; impossible de prouver quel anneau était le vrai. (Après une pause, pendant laquelle il attend la réponse du Sultan) : presque aussi impossible à prouver qu'aujourd'hui pour nous la vraie croyance. », « NATHAN : [...] Comme je l'ai dit, les fils se citèrent en Justice et chacun jura au juge qu'il tenait directement l'anneau de la main du père -ce qui était vrai ! - après avoir obtenu de lui, depuis longtemps déjà, la promesse de jouir un jour du privilège de l'anneau -ce qui était non moins vrai !  Le père, affirmait chacun, ne pouvait pas lui avoir menti ; et, avant de laisser planer ce soupçon sur lui, ce père si bon, il préférerait nécessairement accuser de vol ses frères [...] », « NATHAN : Le juge dit : " Si vous ne me faites pas, sans tarder, venir votre père, je vous renvoie dos à dos. Pensez-vous que je sois là pour résoudre des énigmes ? Ou bien attendez-vous que le vrai anneau se mette à parler ? Mais, halte ! J'entends dire que le vrai anneau possède la vertu magique d'attirer l'amour : de rendre agréable à Dieu et aux hommes. Voilà qui décidera ! Car les faux anneaux, eux, n'auront pas ce pouvoir ! Eh bien : quel est celui d'entre vous que les deux autres aiment le plus ? Allons, dites-le ! Vous vous taisez ? Les anneaux n'ont d'effet que pour le passé ? Ils ne rayonnent pas au-dehors ? Chacun n'aime que lui-même ? Oh, alors vous êtes tous les trois des trompeurs trompés ! Vos anneaux sont faux tous les trois. Il faut admettre que le véritable anneau s'est perdu. Pour cacher, pour compenser sa perte, le père en a fait faire trois pour un. [...] Et en conséquence, continua le juge, si vous ne voulez pas suivre le conseil que je vous donne en place de verdict, allez-vous en ! Mon conseil, lui, est le suivant : prenez la situation absolument comme elle est. Si chacun de vous tient son anneau de son père, alors que chacun, en toute certitude, considère son anneau comme le vrai. Peut-être votre père n'a-t-il pas voulu tolérer plus longtemps dans sa maison la tyrannie d'un seul anneau ? Et il est sûr qu'il vous a tous trois aimés, et également aimés, puisqu'il s'est refusé à en opprimer deux pour ne favoriser qu'un seul. Allons ! Que chacun, de tout son zèle, imite son amour incorruptible et libre de tout préjugé ! Que chacun de vous s'efforce à l'envi de manifester dans son anneau le pouvoir de la pierre ! Qu'il seconde ce pouvoir par sa douceur, sa tolérance cordiale, ses bienfaits, et s'en remette à Dieu ! Et quand ensuite les vertus des pierres se manifesteront chez les enfants de vos enfants ; alors, je vous convoque, dans mille fois mille ans, [...] devant ce tribunal. Alors, un plus sage que moi siégera ici, et prononcera. Allez ! Ainsi parla le juge modeste. ». tout ce récit que fait NATHAN, créé une dimension imaginaire.

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