Dissertation Ammorragies - Daniel Groleau Landry

Daniel Groleau Landry est un chanteur et un poète franco-ontarien, surtout reconnu pour ses trois recueils de poésie, dont Ammoragies, publié en 2016. Le recueil de poésie raconte l’historique d’une rupture amoureuse très difficile de l’angle de l’auteur. On passe par tous les moments du processus pour surmonter sa peine d’amour, du début, où il se sent vulnérable, jusqu’à la fin, où il se libère de son mal de vivre. Dans le recueil, Groleau Landry écrit à propos de trois différentes façons qui ont pu l’aider à surmonter sa peine, soit se noyer dans l’alcool, prendre le temps de se remémorer des moments passés avec l’autre, ainsi que le fait d’écrire ses poèmes.

En premier lieu, Groleau Landry sous-entend dans la partie V du recueil qu’il a toujours eu des problèmes d'alcoolisme. Lors de sa rupture amoureuse, sa dépendance s'est accentuée, puisqu'il utilisait l’alcool comme bouée de sauvetage pour oublier et ignorer son mal de vivre. D’un côté, la boisson l’aidait à fermer sa plaie et fuire sa peine, mais de l’autre, dès qu’il retrouve son état de sobriété, la douleur est accentuée, comme il l’écrit: « ma gueule de bois / cheval de Troie de ma peine2 ». Il utilise la métaphore du cheval de Troie pour insinuer que l’alcool est un cadeau empoisonné, et le lendemain d’une soirée très arrosée, la gueule de bois ne fait qu’empirer les choses. Comme il le dit avant; « j’ai bu trop de ton alcool / finie la bouteille / le seul remède / continuer3 ». Par contre, plus tard dans ses écrits, il dit « je t’ai quitté / pour te protéger / de moi / des démons / que je n’aurai jamais / la force de mettre sur papier // en tout cas / c’est ce que je me dis / en me versant un autre whisky4 ». Il implique donc que l’alcool l’aide à le rassurer, et aussi d’organiser ses idées pour qu’elles soient plus claires. Bref, l’acte de boire, pour Groleau Landry, est une façon de faire face à ses réalités.

En deuxième lieu, l’auteur se donne le temps de se remettre de sa peine d’amour, et le fait qu’il se remémore des moments ou des souvenirs de l’autre lui permet de guérir sa plaie. Il écrit: « il se souvient de presque tous les moments / chaque instant aigre-doux d’aiguilles d’opium entre ses poumons / quand il revisite la dépouille de son paradis perdu5 ». À plusieurs moments dans son texte, Groleau Landry dit: « je me souviens » lorsqu’il se remémore des moments passés avec l’autre. En repassant certains moments de sa relation, il arrive à surmonter son mal de vivre peu à peu jusqu’à ce que « du jour au lendemain / je me regarde dans le miroir / mes cicatrices disparues / je suis libre / je ne saigne plus6 », ce qui prouve que la fait qu’il a pris le temps de guérir ses plaies, sans essayer de repousser les souvenirs de son ancien partenaire, il a pu apaiser sa peine. L’auteur affirme cela lorsqu’il dit « toute plaie guérit sous l’ongement des sablières7 ». C’est pourquoi le fait que l’auteur a pris le temps qui lui fallait pour se remettre de sa peine sans oublier l’autre lui a permis de se remettre de son mal de vivre ainsi que de sa peine d’amour.

En troisième lieu, Ammoragies est le résultat de déversements d’émotions de la part de Groleau Landry, qui l’ont aidé à se débarrasser de son mal de vivre, tout en

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