DST de français

DST de Français

Ilyas CHIKHI

1ere D

Mme Thiebault

Dissertation

           « Je m’appelle Claudine, j’habite Montigny ; […] ; probablement je n’y mourrai pas ». C’est le destin de l’héroïne Claudine dans le roman semi-biographique Claudine à l’école écrit par Colette ainsi que celui de nombre de héros de roman usant de leurs atouts de séduction notamment leur physique pour gravir les échelons de la société. Un personnage de roman doit-il être séduisant pour susciter l’intérêt du lecteur ?                                                  

Tout d’abord nous étudierons en quoi les personnages séduisants suscitent l’intérêt du lecteur, puis nous poursuivrons sur la capacité des personnages peu attirant à attirer l’intérêt du lecteur. Enfin nous montrerons qu’au-delà de leurs charmes, le lecteur peut être attirer par l’environnement procurer au personnage.

            L’aspect séduisant d’un personnage est fréquent dans les romans d’apprentissage ou l’on suit ce héros jusqu’à arriver à son but ou non.

            Un roman est regorgé de personnages tous différents ; physiquement, moralement ou socialement. Un protagoniste peut ressortir et être l’incarnation de l’Homme parfait. Ce personnage procure au lecteur une sensation d’identification ou d’idéalisation ce qui le pousse à exprimer un certain intérêt à son égard. Cela va donc pousser le lecteur à suivre ses aventures. Dans le roman de Madame de La Fayette nommé La Princesse de Clèves, l’héroïne du même nom est d’une beauté sans précèdent et fait preuve d’une vertu impressionnante. Ce caractère est observable dans la quatrième partie du roman ou elle implore le pardon à son mari pour aimer le Duc de Nemours. Ce personnage « parfait » suscite l’intérêt du lecteur jusqu’à la fin du roman.

            Sans cet aspect moral, un personnage « seulement » séduisant permet tout de même au lecteur de porter de l’intérêt positif à sa lecture. L’humain porte toujours un regard flatteur sur une personne séduisante et agréable à regarder. A défaut de ne pas pouvoir le regarder c’est la même sensation pour un lecteur et un personnage. Ce personnage beau mais immorale et opportuniste est représenté sous le nom de George Duroy dans le roman Bel-Ami écrit par Guy de Maupassant. Le protagoniste utilise la séduction pour arriver à ses fins. En utilisant les femmes comme marches dans l’escalier sociale du XIXème siècle. « Il la séduisait, la captivait, la conquérait » en parlant de Suzanne. Cette rencontre entre le lecteur et ce personnage opportuniste apporte la question suivante ; jusqu’où sa séduction va-t-elle le mener ? Cette question se pose aussi dans le cas de Julien Sorel dans le Rouge et le Noir de Stendhal. Julien va tout faire pour arriver dans une classe sociale élevé. Cela pousse le lecteur à finir les livres afin de suivre les péripéties de ces séduisant protagonistes.  

             Outre l’aspect vertueux et séduisant d’un protagoniste, un lecteur peut susciter de l’intérêt pour un personnage peu attrayant suivant différentes émotions.

              Un lecteur peut s’attaché à un personnage après avoir ressenti une émotion d’empathie envers ce dernier. Inconsciemment le lecteur se met à sa place et c’est ensuite une sensation de peine qui le surgit. Il reste malgré tout captivé par ses aventures en espérant que cela ne lui arrivera pas. Cela le rassure. Comme dans le fameux livre de Victor Hugo ; Notre Dame de Paris écrit en 1831, dans lequel Quasimodo est un homme né bossue et boiteux puis devenu sourd en travaillant dans la Cathédrale éponyme au livre. Il se révèle par la suite intelligent et sensible, ce qui accentue cette envie du lecteur de suivre de près son histoire tragique mais passionnante.

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