Cours français 1es

Fable: Structure composée d’un récit et d’une moralité. La Fontaine définit la fable comme une histoire fausse qui enseigne le vrai.

Le but du recueil des fables: ( cours )

La fable correspond au classicisme, elle répond aux objectifs de plaire et instruire. Tout cela se trouve explicité dans la fable « le pouvoir des fables ». La Fontaine pense que nous sommes de grands enfants, et il nous sensibilise aux conditions politiques par des textes ludiques. La citation « une morale nue apporte de l’ennui, le conte fait passer le précepte avec lui » ( livre 6 fable 1) montre très clairement les ambitions de La Fontaine.

La Fontaine fait souvent l’éloge de la prudence, de l’introspection, et l’imprudence et l’orgueil sont donc dénigrés par le fabuliste. Les leçons principales des fables sont d’être toujours dans le juste milieu et de se contenter de ce que l’on est et de ce que l’on a.

Dans la fable « le combat des Rats et des Belettes », la Fontaine valorise les petits/faibles car seuls les puissants sont ici exposés au dangers de la guerre.

On peut aussi penser à la fable « le Chat, la Belette, et le Petit Lapin ». Dans cette fable, ce sont les petits qui se font dévorer. La morale chez la Fontaine n’est pas fixe : elle dépend des circonstances.

Moralité: Endroit dans le texte où se trouve la morale. Elle peut avoir plusieurs places : au début, au milieu ou à la fin de la fable. Elle peut même être absente, ce qui signifie que la morale est implicite.

Rhétorique: Éloquence, discours rationnel caractérisé par 3 disciplines:

Le logos, arguments rationnels et logiques qui permettent de convaincre l’auditoire par la raison et la parole.

Le pathos, qui permet de persuader l’auditoire en utilisant les sentiments ( ce qui revient à manipuler ).

L’êthos, est la dimension de l'orateur, ses valeurs morales et ses vertus, même si c'est avant tout une image qu’il donne de lui-même.

Il existe 3 niveaux d’interprétation:

Morale: 1 personnage : défaut / qualité.

Allégorique: 1 personnage : une classe sociale.

Méta-poétique: le genre poétique va parler de lui-même ( la poésie est le sujet de la poésie ).

Honnête homme: Ensemble des qualités attendues par la Fontaine et promues par le classicisme. Il est humble, cultivé, indulgent, fin, délicat, introspectif,…

La méta-poésie: ( cours ) Définition ci-dessus.

Au 17e siècle, on écrit des tragédies ou des épopées versifiées pour être bien vu par la cour. La prose est très mal vue, et les fables sont considérées comme un genre médiocre.

La Fontaine a choisi d’écrire des fables, qui pourrait être vu comme le choix de la « faiblesse », de la « médiocrité » au sens propre. Ce choix a mieux fonctionné dans la durée que les récits épiques de son temps.

On observe une dimension méta-poétique dans la fable « le Chêne et le Roseau ». En effet, chaque personnage de la fable a une valeur littéraire : le Roseau -> la Fontaine / le Chêne -> les auteurs épiques / le Vent -> le temps = la postérité.

Le Roseau, tout comme la Fontaine, sait que le le genre épique a plus de pouvoir au 17e ; « mais attendons la fin » dit la Fontaine, car il sait que les géants épiques ne résisterons pas au vent = au temps.

La fable est protéiforme, ce qui garantit sa survie : dans la fable « le Chêne et le Roseau », on observe une dominante épique/pathétique/comique/satirique/didactique/…

Epidictique: Dans la rhétorique antique, le genre épidictique (discours démonstratif) est le genre de l’éloge et du blâme. Celui-ci permet de vanter les qualités et les mérites d’une personne (louanges ou blâmes).

Topos: Motif particulier/thème récurent qui se retrouve dans plusieurs œuvres.

Thèse naturaliste: Les auteurs naturalistes parlent en général de personnages communs, banals. Les auteurs croient au déterminisme ( = fatalité non religieuse ) : l’homme est déterminé par son hérédité/son atavisme et par son environnement. Ainsi, la psychologie et le caractère des personnages peuvent s’expliquer par les « lois de l’hérédité ». Ils portent aussi beaucoup en l’importance de la documentation et la fidélité au réel : l’écrivain naturaliste se veut objectif et s’appuie sur une documentation précise des milieux sociaux et professionnels pour décrire la réalité le plus fidèlement possible. Le projet naturaliste a pour ambition de faire de la littérature une véritable science capable d’analyser la nature humaine et la société.

Catachrèse: Métaphore dont l'usage est si courant qu'elle n'est plus sentie comme telle ( comme par exemple « les pieds d’une table » ).

Réification: Procédure narrative qui consiste à transformer un sujet humain en objet, en l'inscrivant dans la position syntaxique d'objet à l'intérieur du programme narratif d'un autre sujet.

Polyptote : Figure consistant à employer dans une phrase plusieurs formes grammaticales d'un même mot (genre, nombre, personnes, modes, temps ).

Analepse : Retour sur des événements antérieurs au moment de la narration.

Prolepse : Raconter un événement qui arrivera plus tard dans la narration.

Entanaclase : Une antanaclase est un jeu de mots sur deux homophones qui ne sont pas synonymes. L’antanaclase consiste donc en la répétition d’un même mot, mais en l’employant dans deux sens différents.( ex : le cœur a ses raisons que la raison ignore ).

Deus eX machina : Personnage, événement dont l'intervention peu vraisemblable apporte un dénouement inespéré à une situation sans issue ou tragique.

Mettre en exergue : mettre en valeur.

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