Coupe du monde - Afrique du Sud

Oral histoire du sport

 En avril 1992, l’IRB attribue la coupe du monde de rugby à l’Afrique du Sud, absente des deux premières éditions. Pays hôte, l’équipe n’a pas donc l’obligation de passer par les phases éliminatoires, une aubaine pour cette équipe quelque peu en difficulté avant cet évènement. Il s’agit de la première coupe du monde de rugby déroulé dans un seul et même pays.

Quatre ans plutôt, En 1991 le trophée s’était vu remettre aux australiens, qui gagnait la finale face au XV de la Rose, pourtant chez eux dans leur jardin de Twickenham.

Pour cette édition 1995, le pays hôte a prévu 9 stades, rénové certains pour l’occasion, parmi lesquels nous retrouvions l’exceptionnel Ellis Park situé à Johannesburg pouvant accueillir jusqu’à 60000 personnes.

La coupe du monde 1995, est devenu plus qu’un simple évènement sportif international le 4 juin 1994 dès lors que le président de l’époque nelson Mandela a décidé de se servir de cet évènement dans sa politique de lutte contre l’apartheid.

L’apartheid, pour ce qui ne perçoivent pas vraiment de quoi il s’agit, est une politique de ségrégation raciale introduite par une minorité blanche contre la majorité noire dans les années 50. Cette politique est basée sur le développement séparé des populations par rapport aux critères ethniques et raciales. La minorité blanche étant la plus riche dominait diffèrent secteur comme la force militaire et possédait une grande partie de l’économie du pays, en effet elle correspondait à 12,3% de la population mais représentait 62,5% du revenu national.

Cependant des groupes de rebelles se sont créés pour lutter contre cette politique un peu de la même sorte que les black panthers aux USA. Cette organisation investit par Nelson Mandela dès 1943, ou il créa par la suite la branche militaire, avant de s’engager dans un conflit de révolte en 1961. Ce conflit le fit se faire arrêter un an plus tard et une condamnation a perpétuité dans l’ile prison de robben island, c’est de lorsqu’il devient le symbole de la lutte contre les inégalités raciales. Il est libéré en 11 février 1990, 27 ans après, par le président frederik De Klerk, qui souhaitait aussi mettre fin au régime de l’aparteid. Madiba de son nom tribal se voit élir président de la démocratie d’afrique du Sud en 1994 malgré de nombreuses manifestations racistes de blancs ne voulant pas d’un « terroriste » à leur tête.

Un film sorti en 2009 nommé Invictus, raconte l’histoire de Mandela et son lien avec la coupe du monde de rugby, nous nous sommes donc appuyés sur ce film pour établir notre exposé. La problématique que nous nous sommes posés est de savoir comment cette coupe du monde a eu un impact historique sportif mais aussi politique. Pour cela nous verrons dans un premier temps que les springbox ont été une équipe réunificatrice d’une nation, puis dans un second temps nous verrons que cette coupe du monde fut plein de rebondissement.

Partie 2 : Les springboks, réunificateurs d’une nation

Signification Springbok : une antilope commune dans le sud de l’Afrique.

C’est le nom donné à l’équipe nationale de rugby représentant l’Afrique du Sud lors des grandes compétitions internationales.  

Aujourd’hui elle est considérée comme une des meilleures sélections nationales du monde grâce à son palmarès.

Elle soulève donc son premier titre de champion du monde en 1995 à domicile. C’était leur première participation à la coupe du monde.

En effet, les springboks ont souffert d’un certain isolement avant cela, a cause de la politique de l’apartheid. Beaucoup de protestations contre cette politique faisait surface dans les autres pays lors des tournées de l’équipe en Nouvelle-Zélande ou encore en Angleterre. (ex : tournée de 1981 : violence dans les villes, match annulées…)

Ils seront réadmis dans le rugby international en 1992 lors d’un match contre la nouvelle Zélande.  

1995 : la finale de la coupe du monde

Ce qu’il faut savoir c’est que le rugby était un sport dominé par la minorité blanche (aucun joueur noir dans l’équipe).  C’est pour cela que le président Mandela a utilisé le rugby pour combler le fossé entre les différentes communautés. Un slogan a été inventé : « Une équipe, une nation ». L’équipe a réussi à rallier tout le pays derrière eux, et les Suds africains noirs qui de base détestaient le rugby sont devenus des fans et ont suivis les springboks durant toute la compétition. Le succès a donc été considérable et amené d’une manière très intelligente.

11 juin 1994 : premier match de l’Afrique du sud depuis l’élection de Mandela face à l’Angleterre : défaite des springboks et la majorité noire milite pour tout restructurer : le nom de l’équipe, la couleur des maillots par exemple qui selon « springboks » représenterait l’apartheid. Cependant Mandela refusera, car il est plus tourné vers le futur et ne veut pas « s’acclamer de petites vengeances » envers les blancs.

Le 24 juin ils deviennet champion du monde Plus qu’une victoire sportive majeure, cette finale a réussi à réunir de la meilleure des manières tout un pays, qui sortait juste d’un demi-siècle d’apartheid grâce à Nelson Mandela.

Le jour de la finale, le chef de l'État N.M est arrivé au stade revêtu du maillot vert et or, et a été acclamé par les 60 000 spectateurs présents, pourtant majoritairement blancs. C’est une image très saisissante de sa vie et reste gravé dans l’histoire de l’Afrique du Sud comme l’émergence de la nation « arc-en-ciel » après des décennies d’apartheid.

Le rôle des médias a été considérable. Il fallait réussir à informer tous mes individus et de manière appropriée. Importance de la radio -> beaucoup de zones d’Afrique du Sud n’avais pas accès a la télé.

François Pienaar :  C'était un moment incroyable. Beaucoup d'émotions aussi. Après le retentissement du coup de sifflet, je ne pense pas que nous avons réalisé l'impact que cette victoire a eu sur la nation sous le contrôle de monsieur Mandela. Pour la première fois dans l'histoire de notre pays, tous les sud-africains étaient vainqueurs de la Coupe du monde.

Capitaine de l’équipe d’Afrique du Sud du rugby. Interviewé pour la journée mondiale de la radio en 2018.

Le grand symbole de cette coupe du monde est l’image qui montre un président noir remettre la coupe à un capitaine blanc. Pour les minorités ethniques, cela est un symbole la fin de l’apartheid et le début d’une nouvelle aire pour l’Afrique du Sud.  

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