Correction Montaigne

Au XVI, La Renaissance prend place grâce à des évènements qui ont bouleversé et façonné la pensée occidentale : chute de Constantinople, découverte de nouveaux horizons, invention de l’imprimerie. L’humaniste, pétri de culture antique érige l’homme en valeur centrale. Montaigne, élevé dans la pratique du latin et influencé par le « connais-toi toi- même de Socrate » nourri de philosophie antique  notamment le scepticisme de Pyrrhon, commence la rédaction des Essais en 1572.Ce questionnement philosophique qui sous-tend son œuvre : qui suis-je ? le conduit de ce fait à procéder à des additions successives. Ainsi le livre III paraît en 1588. Dans un chapitre intitulé « Sur la vanité », l’écrivain nous fait part de son goût pour les voyages. Nous nous demanderons comment en ayant recours à un point de vue polémique, il parvient à une dimension philosophique. Si tout d’abord il nous brosse le portrait d’un homme simple, il acquiert graduellement la stature d’avocat blâmant ses concitoyens mais entend pour finir nous délivrer une leçon d’humilité.

 I Montaigne se peint sans fard

1. Il nous révèle des détails physiques

 Il se pose comme sujet de son livre. Il ne nous cache pas son âge, un homme « vieillissant »  puisqu’âgé de cinquante-cinq ans. Toutefois cet âge ne semble pas influer sur sa condition physique, celle ‘un homme à la nature complaisante, gourmand, susceptible de s’adonne à certains excès

1. Ce portait physique se double d’un portait moral

Il revendique son goût pour les voyages. N’hésite pas à évoquer des souvenirs. Cette déambulation est pour lui l’occasion d’affirmer sa liberté : n’aimant pas les contraintes, il agit selon ses humeurs ou son degré de fatigue en suivant ses impulsions.

1. Un homme différent des autres, voire paradoxal

Loin de priser le luxe, il revendique la simplicité. De nature casanière il prétend même trouver autant de plaisir à rester à Bordeaux. Enfin il apparaît comme celui qui se soustrait à la doxa, fuyant les opinions communes

II Mais derrière ce portrait affleure l’ethos d’un avocat qui revendique le voyage comme ouverture culturel

1. Il joue d’emblée sur l’affect, adopte une stratégie de captation pout faire réagir le lecteur. Il lance un cri de colère et affirme ouvertement ses opinions. Sa thèse apparaît à la fin du texte, elle vient clôturer une réfutation construite sur la dénonciation du comportement de ses concitoyens
2. Il blâme ouvertement l’attitude mesquine des hommes de l’époque. Il désapprouve en usant de l’ironie et du registre polémique de leur étroitesse d’esprit, leur manque d’aptitude pour le voyage. Il dénonce leu absence d’ouverture vers autrui.
3. Il met à jour tout ce qui se cache derrière cette attitude xénophobe. Un mépris de l’autre dû la plupart du temps à une haute considération de soi, un sentiment de mépris voire de supériorité. Cet ethnocentrisme éclate avec l‘expression barbare

III Toutefois derrière la polémique Montaigne entend donner une leçon plus générale aux hommes conformément au titre de ce livre Intitulé la vanité

1. Montaigne est avant tout un philosophe

On se rend compte qu’il aime non seulement être acteur mais davantage être un observateur. Ses voyages, ses expériences nourrissent sa réflexion, constituent un terreau lui permettant d’exercer son jugement De ce fait ce voyage se présente comme une démarche de questionnement

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