Corpus sur la question de l’homme : En quoi nous pouvons caractériser les différents degrés d’indignation ?
Étude de cas : Corpus sur la question de l’homme : En quoi nous pouvons caractériser les différents degrés d’indignation ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Youssef Ellili • 16 Octobre 2018 • Étude de cas • 1 265 Mots (6 Pages) • 757 Vues
Le corpus que nous nous proposons d’étudier est composé de trois textes qui appartiennent au genre littéraire de l’essaie. Le premier texte, est un extrait de la vingt-quatrième lettre du recueil Lettres persanes, du penseur politique Montesquieu publié en 1721. Le second est extrait d’un article intitulé « Réfugiés » de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, rédigée sous la direction des philosophes Diderot et D’Alembert. Cet article fut écrit par un auteur anonyme. Quant au troisième texte est extrait de l’article « Torture » du Dictionnaire philosophique, publié en 1764 par le philosophe Voltaire. Les textes présentent différentes formes d’indignation. En quoi nous pouvons caractériser les différents degrés d’indignation ?
Certes, les philosophes jettent l’opprobre sur les différentes formes de tyrannie et de despotisme mais leurs degrés d’indignation différent.
D’emblée, nous pouvons remarquer que l’article Réfugiés constitue la forme de révolte la plus « intense ». En effet, dans cet extrait l’écrivain vilipende l’expulsion des protestants français. L’on peut remarquer l’omniprésence de termes qui appartiennent au champ lexical de la perte dont nous pouvons citer : « la France s’est vue privée (l.5), perte (l.9), privé son royaume de près d’un million d’hommes industrieux (l.11-12) ». Ces expressions mettent en valeur l’erreur grave commise par le roi et les Hommes de religion qu’il qualifie à deux reprises aux lignes 6 et 15 d’« ennemi ». Cette description dévalorisante est confirmée par la suite par les adjectifs qualificatifs à la ligne 10 : « aveugles/ impudents », associés à la répétition de l’adverbe « assez » afin de souligner l’inconscience des hommes de pouvoirs qui se concrétise à travers leur acte. Le philosophe considère cette décision comme une honte tel qu’il le précise à la ligne 9 et fustige leur raisonnement en employant la forme superlative à la ligne 11 : « la plus funeste ». D’autre part, l’on peut remarquer un parallélisme entre la médiocrité de la « révocation de l’édit de Nantes » et la grandeur de l’impact des protestants dans la société française : « ennemis//des arts, des talents et des ressources (l.6), un million d’hommes industrieux//quelques mauvais citoyens (l.13-15) ». Ceci montre l’incohérence du sacrifice et qu’il n’y a aucune raison valable pouvant expliquer cette décision profondément injuste et par conséquent l’écrivain dénigre l’absurdité absolue du rejet de cette catégorie sociale. Par ailleurs, la dernière phrase de cet extrait résume l’opinion du philosophe et reflète sa colère. Il jette le discrédit sur la violence employée par le tyran afin de parvenir à exécuter ses désirs et considère que ce comportement souligne un aspect pathétique et « méprisable » (l.24). Ainsi nous pouvons constater que l’auteur est profondément convaincu et extrêmement déterminer de dénoncer ces injustices tout en esquivant les foudres de la censure. Ceci pourrait justifier l’anonymat de l’article.
Dans un deuxième lieu, nous pouvons considérer que l’aspect révolutionnaire est moins présent dans le texte de Voltaire, mais cet extrait souligne toutefois la colère ardente ressenti par le philosophe. Il commence par employer une hypotypose décrivant l’état des hommes après la torture aux lignes 4-5 : « hâve, pâle, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine ». Le philosophe chercher à toucher le lecteur en attaquant ses émotions d’une part et de lui faire part des faits qu’il ne connaît point. Ceci lui permet également de discréditer la cruauté de l’Homme vis à vis à son semblable. Cette barbarie est souligné par la suite par
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