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Corpus sur l'éducation des enfants (exemple a minima)

Fiche : Corpus sur l'éducation des enfants (exemple a minima). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2018  •  Fiche  •  484 Mots (2 Pages)  •  2 194 Vues

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Question de corpus

Eduquer a toujours été une questionmajeure. Le XVIe siècle, siècle d’effervescences intellectuelles illustrées par le mouvement humaniste porté par Erasme, Rabelais et bien d ‘autres, s’est lui aussi intéressé à cette question comme en témoigne l’extrait étudié ici (texte A) de Gargantua  publié en 1534 .Le XVIIIe siècle, siècle de la raison par excellence, comporte  aussi cette interrogation par deux textes de deux monuments français : Rousseau avec son traité Emile ou de l’éducation   publié en 1762 (texte B) et Voltaire avec son conte philosophique Jeannot et Colin (texte C) publié en 1764 .

Quelle vision éducative présente ce corpus ?

Ce corpus se focalise avant tout sur une éducation dévolue aux garçons .Le texte  A parle de Gargantua , le texte B d’Emile et le texte C de Jeannot, ces 3 prénoms ne laissant pas de place aux doutes quant à ceux qui les portent. Rabelais porte à travers Gargantua l’élève humaniste défiant par la rigueur l ’« obscur Moyen Age » : « (…) s’éveillait donc vers quatre heures du matin »,  et par un entretien intellectuel : « (…) on dissertait parfois pendant deux ou trois heures(…).»  allié à l’exercice physique : « faire du sport » comme le veut l’adage humaniste : « Mens sana in corpore sano ».

 De manière nouvelle aussi, Le texte B met plus l’accent sur l’élève que l’enseignant. En témoigne l’absence du mot mais l’omniprésence du champ lexical du bon vouloir : « serve à ses plaisirs », etcetera.

 Voltaire, homme de plaisir, lui, envisage, de manière nouvelle, l’apprentissage de la quasi-totalité des sciences : «latin »,  « géographie », « histoire », « géométrie ».

Mais les critique restent aisées à deviner. En effet l’éducation de Gargantua ressemble à un bourrage de crâne : « on lui répétait les leçons de la veille », « ( …)les récitait par cœur ».De même ,le modèle pédagogique proposé par Rousseau est inapplicable : « La lecture est le fléau de l’enfance » ,ce qui est surprenant de la part de ce génie visionnaire…

Quant à Voltaire, celui-ci utilise un registre satirique tendant à ridiculiser l’enseignement proposé : le « gracieux ignorant »  consulté donnera à Jeannot « toute son éducation » .De même, l’enseignement envisagé n’est constitué que d’apparences : quantités de matières scolaires sont envisagées pour que finalement : « (…) monsieur le marquis (apprenne) à danser . » Voltaire se moque ici des pseudos « esprits » du XVIIIe qui ne font qu’illusion auprès de parvenus en mal de reconnaissance comme la famille de Jeannot.

Ce présent corpus illustre parfaitement la volonté de certains hommes voulant instruire leurs pairs comme Rabelais en vantant un idéal ,par des méthodes douces comme Rousseau ou par la satire comme Voltaire.Des méthodes se font voir bien que des aspects restent très largement critiquables.

D’ailleurs, l’éducation doit-elle  être faite d’une seule manière ?

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