Corpus poèmes
Commentaire de texte : Corpus poèmes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gemma.fxs • 12 Mars 2019 • Commentaire de texte • 587 Mots (3 Pages) • 1 140 Vues
CORPUS :
Le corpus que nous allons étudier est composé de trois textes : « Du beau tétin » écrit en 1535 par Clément Marot, « Le front » écrit en 1544 par Maurice Scève et « La courbe de tes yeux » écrit en 1926 par Paul Eluard. Ce sont trois poèmes en prose, qui évoquent et subliment des parties du corps féminin grâce à de nombreux procédés. Nous allons donc à partir de ces textes définir le genre du blason.
Nous pouvons constater dans un premier temps l’aptitude qu’ont les auteurs à se focaliser sur une partie du corps et en faire une description précise.
Une focalisation remarquée grâce à une insistance prononcée envers la partie du corps qui en fait l’objet. Nous pouvons noter cette insistance dans les poèmes « du beau tétin » et « le front » avec les anaphores des mot tétin et front, insistance également présente dans le poème « la courbe de tes yeux » avec la répétition du mot yeux ainsi qu’avec l’omniprésence du champ lexical de la vue « vu », « regards ». Cette fine description est réalisée grâce à de nombreux adjectifs qualifiant la partie du corps concernée comme « tétin dur », « au petit bout rouge », « ni grand ni petit » pour le tétin ou encore « front large et haut », « plat et uni », « ses rides très menues » pour le front.
Des description cependant pas neutres bien au contraire plutôt positives.
En effet nous pouvons remarquer dans un second temps que ce ne sont pas de simples descriptions mais des éloges des parties du corps. Ces éloges sont effectués avec des adjectifs, comparaisons mélioratives comme « tétin plus beau que nulle choses » « tétin de satin blanc », « tétin mignon » ; « front qui est clair », « ou tout savoir abonde », « front révéré ».
Une connotation religieuse avec l’idée de pureté est également omniprésente dans les trois poèmes pour permettre ces éloges, « neuf », « pucelle », répétition du mot « blanc » dans « du beau tétin », « clair », « serein », « nues » dans « le front » et « auréole », « ailes », « lumière », « l’innocence », « purs », « berceau », « paille » (crèche chrétienne) dans « la courbe de tes yeux ».
Les auteurs transmettent également un sentiment de plénitude et de sérénité avec les champs lexicaux de la nature et de l’univers : « rose », « fraise », « firmament », « soleil », « feuilles », « rosée », « vent », « ciel », « mer », « aurores », « astres ». Tout cela participe à crée une vision positive des parties décrites mais permet également d’amplifier l’expression des sentiments des auteurs.
Enfin nous comprenons que tout les procédés utilisés et cités auparavant permettent également aux auteurs d’exprimer leurs désirs et de révéler au lecteur la fascination totale qu’ils portent au corps de la femme. Un désir intense exprimé clairement dans le poème « du beau tétin » avec la phrase « une envie dedans les mains de te tâter, de te tenir ; mais il se faut bien contenir d’en approcher, bon gré ma vie, car il viendrait une autre envie », un désir auquel il finit d’ailleurs par céder.
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