Corpus héros vertueux
Dissertation : Corpus héros vertueux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Baka -chan • 22 Février 2017 • Dissertation • 1 191 Mots (5 Pages) • 6 720 Vues
Maëva Dissertation 1e S1
Collard 17/10/2016
Genre narratif en prose, le roman est apparu au Moyen-âge. Les sujets abordés étaient souvent les aventures de preux chevaliers ou la religion. Les héros de ces aventures étaient alors vertueux. Mais peu à peu les personnages sont devenus plus proches de la réalité et donc du lecteur notamment dans le courant littéraire du réalisme et dans celui du naturalisme. Certains héros sont même immoraux. Il ne faut pas oublier qu’à l’origine, ce terme provient de l’Antiquité et désigne un demi-dieu. C’est ainsi que nous nous demanderons si le lecteur est davantage attiré, dans un roman, par les héros vertueux ou par ceux qui sont immoraux. Nous répondrons à cette problématique en trois parties : la première traitera sur le fait que le lecteur soit attirer par les héros vertueux, la deuxième partie expliquera les limites de cette thèse et la troisième partie expliquera la complexité d’un personnage de roman.
Il est vrai que les héros vertueux attirent le lecteur. Premièrement, ces personnages suscitent l’admiration de la part du lecteur. Ceci se remarque dans le courant du classicisme. Comme par exemple, en lisant La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, le lecteur est admiratif devant la vertu et la sincérité de Mme de Clèves. On peut aussi admirer Jean Valjean dans l’œuvre de Victor Hugo Les Misérables pour son honnêteté, sa bravoure et son dévouement. Le lecteur sera donc attirer par les héros vertueux par admiration.
Deuxièmement, le lecteur peut s’identifier à ce personnage vertueux et les prendra ainsi comme exemple à suivre. On peut prendre comme exemple Kyo du roman d’André Malraux La Condition humaine, dans lequel ce protagoniste va lutter jusqu’à la mort pour défendre les travailleurs. Ici encore on peut citer Madame de Clèves qui est un modèle de vertu grâce à une éducation stricte et qui luttera contre la passion.
Alors que les personnages immoraux serviront d’anti modèle, de repoussoirs. Par exemple Nana, personnage du roman éponyme d’Emile Zola, qui se prostitue et la marquise de Merteuil du roman Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, libertine qui se joue des hommes tout en préservant son honneur sous des apparences de vertu. D’ailleurs, dans cette œuvre, l’auteur affirme que le choix de héros immoraux est fait justement pour enseigner la morale, notamment aux jeunes filles. Cela se justifie par la fin du roman où la marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont sont punis. On peut parler de catharsis.
Cependant l’attirance du lecteur connait des limites. Le lecteur peut être intéressé par un personnage immoral par ce qu’il fait scandale. Ici, on peut prendre exemple sur Madame Bovary de Flaubert dans lequel Emma trompe son mari afin de vivre la même passion que les héroïnes de roman. Il y eut un procès car l’œuvre fut jugée « immorale ».C’est grâce à lui qu’elle a pu se faire connaitre.
Puis, une question se pose : un héros trop vertueux, voire même parfait, ne risque-t-il pas d’ennuyer le lecteur ? Le lecteur peut préférer un personnage immoral par ce qu’il a une complexité psychologique comme Hannibal Lecter dans Dragon rouge de Thomas Harris ou Mizoguchi de Le Pavillon d’or de Yukio Mishima à un personnage vertueux mais trop plat comme la princesse de Clèves dans le roman éponyme. Car il est vrai qu’un roman policier comme Le Dragon Rouge est intéressant parce qu’il est constitué de personnages complexes, énigmatiques et imprévisibles. Et que la personnalité immorale de Mizoguchi est la base même du roman à succès de Yukio Mishima puisqu’elle est étudiée afin de comprendre pourquoi cet homme a brulé le Pavillon d’Or.
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