Corpus de textes Feydeau, Molière, Ionesco

question de corpus sur les formes de comique au théâtre

(Molière, Ionesco, Feydeau)

Les trois scènes proposées font rire le spectateur par des procédés comiques divers, aussi

bien par les situations que par les caractères et par le langage. Elles comportent aussi un comique

peu perceptible par le lecteur et que seule leur représentation rendra sensible.

I – Des situations comiques (textes A et C) :

Les scènes proposées sont d'abord redues comiques par la situation. La fin de la scène de

Feydeau, avec son renversement de situation, déclenche le rire ; c’est le comique de l’arroseur

arrosé : c’est Rose qui fait preuve d’ignorance dans toute la scène et Follavoine s’en moque d’un air

supérieur (« elle ne sait rien cette fille ! ») ; or, la dernière réplique qui dévoile les lacunes

orthographiques de Follavoine en fait à son tour la cible de la moquerie du public : il est aussi

ignorant que Rose ! Le comique de situation se retrouve aussi chez Molière : un bourgeois ignorant

et naïf qui souhaite rejoindre les rangs de la noblesse se met en situation d’élève – alors qu’il n’a

plus l’âge d’aller à l’école – et s’enthousiasme pour des connaissances élémentaires, marquant par

cela qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions.

II – Des personnages caricaturaux (textes A, B et C) :

Le comique de ces scènes apparaît également à travers le caractère des personnages. Chez

Molière, le comique de situation évoqué plus haut se mêle à la caricature du personnage, dont les

exclamations hyperboliques (« Vive la science ! », "Ah ! Quelle belle chose de savoir quelque chose

!") font sourire, puisqu'il ne se rend même pas compte qu'il apprend des choses qu'il sait déjà. La

scène de Ionesco présente, elle, un comique de caractère sous la forme d’une caricature du

Professeur, pédant, excessivement autoritaire et cruel, face à une Élève extrêmement soumise et

docile, qui semble répondre mécaniquement (comique de répétition de « J’ai mal aux dents » ou «

Oui »). Follavoine est lui aussi un personnage caricatural puisqu'il fait l'intéressant alors qu'il est

aussi inculte que Rose dont il se moque.

III – Des mots pour rire (textes A, B et C) :

Les mots et le langage ont aussi un fort potentiel comique dans ces scènes. M. Jourdain

semble littéralement transformé en âne puisque la suite de voyelles « I,

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