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Corpus de la Cruauté

Dissertation : Corpus de la Cruauté. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2016  •  Dissertation  •  880 Mots (4 Pages)  •  2 925 Vues

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        Les trois textes qui nous sont donnés d’étudier sont Caractères de Jean de la Bruyère paru en 1688, Micromégas de Voltaire paru en 1752 et Les jumeaux extrait de 188 Contes à régler de Jacques Sternberg paru en 1988. Ces trois extraits nous donnent à voir la cruauté de l’homme à travers des mondes fictifs ainsi nous verrons comment les auteurs dénonce dans ces texte cette cruauté. Nous étudierons dans un premier temps le rôle du discours et de l’argumentation dans la dénonce de la cruauté puis nous verrons la satire faite par les auteurs de la cruauté.

        

        Le discours direct nous amène à un témoignage de la cruauté en effet dans Micromégas nous avons un dialogue entre les personnages Micromégas, un sirien géant qui découvre la terre et des philosophes, des terriens intelligents : « Savez-vous bien » (l.9) les philosophes s’adressent à nous et au géant par le « vous » ce qui montre que l’on se connaît pas et que nous allons découvrir la vérité, la réalité de l’Homme en même temps que le sirien. Micromégas, s’adresse aussi à nous les terriens par le « Ô » (l.1), comme si le discours nous est destinés, pour nous faire une sorte de moral où nous faire questionné sur la définition de l’Homme. Nous le retrouvons dans le texte de Jean de la Bruyère avec une argumentation direct, l’utilisation du « vous » tout au long du texte et le « ô » (l.6) de plus le narrateur fait des apostrophes : « Voilà un bon oiseau », « voilà de sots animaux » (l.9-13), des citations pour appuyer son discours : métaphore de la taupe et de la tortue qui met l’homme inférieur, « ô hommes, de vos légèretés, de vos folies et de vos caprices qui vous mettent au dessous de la taupe et de la tortue » (l.6-7). Contrairement à ces deux textes, dans Les jumeaux, c’est par l’argumentation indirect, par les Adrèles que la morale, la définition de l’humain est faite, en effet nous avons une fin fatale : « Les Adrèles, en particulier, impressionnèrent vivement les Terriens » (1.1) et au final « avec un certain recul, les Adrèles pouvaient passer pour les êtres dont les mœurs étaient […] semblables à celles des Terriens. » (l.16) Il y a une progression dans le dialogue avec au début un point de vue positif puis négatifs comme dans Les Caractères et Micromégas, qui nous amène même à ouvrir les yeux montrés par l’oxymore exagéré : le voyageur est « ému de pitié » (l.28) dans Micromégas. 

Une critique, une satire de la cruauté est faite, dans le texte de la bruyère l’homme est comparé aux animaux chez Sternberg il est comparé aux Adrèles. La définition de l’homme « L’homme est un animal raisonnable » dans Les caractères est remise en question, l’auteur est d’accord sur le fait que l’homme est un animal mais ne l’ai pas sur le fait qu’il soit raisonnable. Dans le texte de Voltaire les humains sont comparé aux animaux, il y a un vocabulaire pessimiste et réducteur qui les rabaisse à ce niveau : « atomes », « chétifs » (l.1-13). Comme chez la Bruyère avec la métaphore de la taupe et de la tortue. Le vocabulaire de la guerre dans les trois textes souligne la cruauté de l’homme, la violence : l’homme veut « détruire », « anéantir » (l.21) dans Les Caractères, « massacrés » et « égorger » (l.15) dans Micromégas, « destruction », « démolition » (l.8-10) dans Les Jumeaux. L’évolution néfaste : la création d’armes, accumulation « les lances, les piques, les dards, les sabres et les cimeterres » (l.24) chez la Bruyère, amène à l’auto destruction de l’espèce humaine : « Sachez qu’au bout de dix ans, il ne reste jamais la centième partie de ces misérables » (l.23) chez Voltaire. Les Adrèles finissent aussi par s’autodétruire « car la mort du jumeau agissant entraînait inéluctablement la mort de son jumeau pensant » à cause « de conflits » qui amène à des « meurtres » et de « véritables suicides » (l.10-12-13). Mais la destruction ne vient pas de l’évolution mais elle remonte, montrer par l’argumentation d’autorité Voltaire fait référence à l’antiquité « César » et « Sultan » (l.16) en effet la guerre viens de Dieu le texte de Voltaire est construit en parallélisme, il commence par « l’Être éternel » (l.1) et fini par « Dieu ». (l.27) c’est un cercle vicieux dont l’homme ne peut en sortir.

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