Corpus, Ondes poétiques
Dissertation : Corpus, Ondes poétiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ocelot75 • 31 Octobre 2017 • Dissertation • 872 Mots (4 Pages) • 1 363 Vues
Le corpus proposé à notre étude, intitulé « Ondes poétiques », se compose de quatre textes, deux du XIXème siècle et deux du XXème siècle. Nous avons successivement « Pluie » de René-François Sully Prudhomme, tiré des Stances et Poèmes (1865), « Il pleure sur mon cœur » de Paul Verlaine, issu de Romances sans paroles (1874) un poème de Francis Carco extrait de Petites suites sentimentales (1936) « il pleut » et un calligramme de Guillaume Apollinaire écrit en 1918. L’ensemble de ces textes présente la pluie pour thème commun, sujet original pour une poésie car elle suscite des réactions bien différentes selon les textes. C’est pourquoi nous nous interrogerons sur la manière dont les poètes s’inspirent de la pluie pour exprimer leurs émotions (en analysant ces dernières et l’exploitation du phénomène météorologique dans chaque extrait).
Dans ces quatre poèmes lyriques, les poètes expriment leur tristesse.
Sully Prudhomme (texte A) utilise le champ lexical de la tristesse, « en pleurant » v3 « deuil » et « afflige » v4 mais aussi « s'ennuie » et « triste » v16 et la personnification « le feuillage (…) se penche (…) en pleurant » v3 qui souligne combien la nature elle-même participe à cette tristesse. On trouve d'ailleurs un lexique de la nature particulièrement important : « oiseaux » v4, « sentier » et « cailloux » v6, « sable » v7, « un chien morne » v13, « terre », « boue », « ciel » et « brouillard » v15. Il donne ainsi l'impression que toute la nature, faune et flore, est un miroir de ses émotions et partage sa mélancolie. Quant à Paul Verlaine et Guillaume Apollinaire, ils emploient tous les deux des comparaisons « il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville » v1 (texte B) et « comme si elles étaient mortes » l1 (Texte D). Les deux auteurs se servent aussi du « O » lyrique pour accentuer davantage leur tristesse. Francis Carco, pour sa part, choisit une métaphore v17 « On dirait qu’il pleut dans tes yeux » associant la pluie et les larmes d’adieu. Tous ces procédés expriment donc la mélancolie et la tristesse. Cependant les textes de Carco et d’Apollinaire (C et D) sont également teintés de joie ou d’espoir. Carco use de répétitions aux v1 et 14 « je t’aime » et v1 et 10 « il pleut- c’est merveilleux » « c’est merveilleux il pleut » formant un chiasme qui symbolise le cocon amoureux que permet la pluie puisque les amants ne peuvent sortir. Guillaume Apollinaire utilise lui aussi l’adjectif « merveilleuses » l2 soulignant que la pluie efface les vieilles rencontres et en permet de nouvelles.
Ainsi les quatre auteurs éprouvent-ils tous face à la pluie un sentiment de tristesse et de mélancolie, à l’image de leur état d’âme mais pour Francis Carco et Guillaume Apollinaire, ces émotions sont plurielles et mitigées car l’amour et l’espoir les accompagnent. Etudions à présent la manière dont les auteurs exploitent cette pluie
Dans ce corpus, le thème de la pluie est utilisé de manière à insuffler une dimension auditive aux poèmes.
En effet nous remarquons que tous les extraits mettent en valeur le sens de l’ouïe pour nous faire écouter la
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