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Par   •  19 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  941 Mots (4 Pages)  •  1 674 Vues

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 Clara Grouille                                                                                                                            2nd B

                                                                                                                                           06/03/2015

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  Ce corpus est composé de trois textes, un extrait de Voyage au bout de la nuit de Céline écrit en 1932, une partie du roman Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot écrit en 1991 et un passage de La mort du roi Tsongor, mettant en scène Liboko et Sango Kérim datant de 2002. Les deux premiers extraits parlent de la première guerre mondiale tandis que le dernier évoque une guerre imaginaire. Ils ont donc un thème commun, celui de la guerre. Mais quels sont les réactions et l'attitude de ces personnages principaux face à la guerre ? Dans un premier temps, nous nous centrerons sur les émotions et les sentiments des protagonistes face au conflit. Enfin, nous examinerons la cruauté de celle-ci.

  Tout d'abord, le thème de la guerre évoqué par Céline,Sébastien Japrisot et Laurent Gaudé ne concernent que des hommes, ce sont trois soldats. Chaque extrait nous présente différents point de vue. D'une part, Bardamu n'a jamais aimé la campagne, cela lui éprouve de la douleur, de la mélancolie « je l'ai toujours trouvée triste » mais la guerre n'arrange rien « c'est à pas y tenir ». Il se qualifie de lâche « des braves » et se sous estime « serais-je donc le seul lâche sur la terre ». Chez Japrisot, Jean se qualifie au début de courageux « il s'était montré brave » puis après une « explosion » il devient lâche « il pleurait ». Mais chez Gaudé, les personnages font preuve de vaillance et d'honneur « Liboko se battait sur un sol, pour défendre sa ville ». D'autre part, dans l'extrait de Céline et dans le passage de Japrisot, les personnages sont terrifiés « dès lors ma frousse devient panique ». Mais chez Gaudé, les personnages ont de la rage « rien ne semblait leur résister » et ils sont comparés à des « ogres ». Chez Céline, Bardamu a une vision lugubre et sombre de la vie « chemin qui ne vont nulle part » et cet aspect est renforcé par la guerre « croisade apocalyptique ». Il en est de même chez Japrisot, Jean a subit un déshumanisation « à la guerre il était tout simplement bleuet » et son « matricule était le 9692 d'un bureau des Landes ». La guerre l'a détruit « il n'était pas le même avant la tuerie ». Chez Gaudé, Sango Kérim, lui, n'a pas été détruit mais à des remords, il « prit dans ses bras le corps de celui qui n'avait pas voulu tuer ».

  En outre, la cruauté de la guerre est mis en avant dans les différents extraits. La proximité de la mort rend l'univers très sombre chez Céline et chez Japrisot « en nous entourant de mille morts ». La guerre est une tuerie dans les trois extraits « perça des ventres et défigura des hommes » « la panique gagna les rues de la ville ». De plus, les soldats subissent des violences physiques « son visage était un cratère de chair » et également des violences morales qui sont mis en avant par des énumérations dans l'extrait deux « il avait souffert encore davantage de la peur ». Bardamu vit lui tout aussi une guerre invivable « je n'osais plus remuer » et aussi accentué par une énumération « hurlant », « tirailleurs ». D'une part, Céline emploie une notion d'enfermement « enfermés sur la terre comme un cabanon » qui se retrouve aussi chez Japrisot « peur de l'abri inondé qui te noie, de la terre qui t'enterre ». Ils se sentent isolés par cette guerre. Tandis que chez Gaudé, faire la guerre était leur choix.

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