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Corpus "éduquer les femmes"

Commentaire de texte : Corpus "éduquer les femmes". Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 496 Mots (6 Pages)  •  4 779 Vues

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Question sur un corpus :

ce corpus diachronique de quatre textes évoque le thème de l’inculcation des femmes.

        Le premier texte qui est une comédie de mœurs de Molière intitulé « Les Femmes savantes » (scène sept acte deux) est parue en 1672, ainsi que le deuxième texte qui est le chapitre un d’un livre écrit par Fénelon nommé « De l’Éducation des filles »  publié en 1687 sont tout deux édités à l’ère classique. Les deux derniers textes appartiennent au siècle des Lumières, il s’agit d’un récit « Femmes, soyez soumises à vos maris » et d’un préambule d’Olympe de Gouges « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ».

        En confrontant les quatre textes, nous expliquerons quels points de vue s’affrontent sur la place accordée aux jeunes filles et aux femmes.

        Dans la comédie de mœurs de Molière, nous pouvons voir qu’au XVII ème siècle, les femmes souhaitent s’instruire de plus en plus. Malgré l’opposition de leurs maris, elles se révoltent pour acquérir certains droits que les hommes possèdent déjà. Dans cette œuvre, Molière conteste le fait que les femmes étudient plus que ce n’est accepter, c’est par sa pièce de théâtre qu’il nous le fait comprendre : « Il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, / Qu’une femme étudie et sache tant de choses. » vers 1 et 2. A travers le personnage  de Chrysale, il nous montre que la femme doit rester à sa place c’est-à-dire rester dans le foyer pour établir les tâches ménagères, surveiller les domestiques, veiller à économiser les dépenses, s’occuper de leurs enfants et rien de plus : « Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, / Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens, / Et régler la dépense avec économie, / Doit être son étude et sa philosophie. » vers 3 à 6. Cependant, les femmes de cette époque sont bien décidées à s ‘instruire davantage au détriment de leur mari : « Les femmes d’à présent sont bien loin de ces mœurs : / Elles veulent écrire, et devenir auteurs. / Nulle science n’est pour elles trop profonde » vers 15 à 17.  

        Dans les trois autres textes celui de Fénelon puis de Voltaire ainsi que celui d’Olympe de Gouges, nous pouvons voir qu’ils portent le même jugement qui est l’inverse de celui de Molière. Nous voyons dès la première ligne du chapitre un de l’Éducation des filles que l’auteur remarque un négligemment de l’instruction des filles dans la société du XVII ème siècle : « Rien n’est plus négligé que l’éducation des filles. ». Cette négligence de l’éducation des filles provient de la coutume et ce sont leur mère qui s’opposent à L’inculcation de leurs filles. Cela s’explique par le fait qu’à l’époque il était grotesque que les femmes s’instruisent, c’est pour cette raison que les mères protégeaient leurs filles de se rendrent ridicules : « Pour les filles, dit-on, il ne faut pas qu’elles soient savantes, la curiosité les rend vaines et précieuses » ligne 11-12 « On ne manque pas de se servir de l’expérience qu’on a de beaucoup de femmes que la science a rendues ridicules » ligne 13-14. Puis, nous avons dans le récit de Voltaire, un personnage fictif inventé par l’auteur qui est une féministe qui défend la femme et prend la parole en s’exprimant sur la différence homme-femme. Elle affirme qu’une femme peut être indépendante d’un homme : « Mais voilà une plaisante raison pour que j’aie un maître ! Quoi ! Parce qu’un homme a le menton couvert d’un vilain poil rude, qu’il est obligé de tondre fort près, et que mon menton est né rasé, il faudra que je lui obéisse très humblement ? Je sais bien qu’en général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et qu’ils peuvent donner un coup de poing mieux appliqué : j’ai peur que ce ne soit là l’origine de leur supériorité. » ligne 3 à 8. Cet extrait nous explique qu’une femme peut avoir les mêmes valeurs qu’un homme si on lui en donne les droits, elle peut même être mieux placé pour faire certaines tâches que les hommes ne font pas si bien : « Ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et, en conséquence, ils se vantent d’être plus capable de gouverner ; mais je leur montrerai des reines qui valent bien des rois. » ligne 9 à 11. L’œuvre d’Olympe de Gouges permet d’intervenir contre cette injustice entre les femmes et les hommes en écrivant les droits de la femme. Elle demande aux hommes de respecter les femmes comme une citoyenne : « En conséquence, le sexe supérieur, en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne. » ligne 13 à 15.  

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