Compte rendu comparatif

Malgré le refus d’Albert Camus, son œuvre L’Etranger fut représentée cinématographiquement par Denis de Laurentiis grâce à l’accord de sa femme. On va comparer l'oeuvre et sa premiere representation.

Le film respecte tout de même dans son ensemble les schémas narratif et actantiel. Nous avons bien un début in médias res avec la mort de la mère de Meursault. Son indifférence se reflète par sa sueur et ses cigarettes. Ce dernier fréquente toujours le restaurant de Céleste. L’Arabe, lui, est bien mort par cinq coups, par exemple. En outre, Marie est jouée par une actrice joyeuse et pleine de vie pour souligner son indolence. Quant au vieillard Salamano, il reste toujours avec son chien et il est rempli de croute. Ensuite, le cadre spatio-temporel n’est pas omis. Le soleil, l’élément déclencheur, est bien omniprésent et on retrouve également l’asile des vieillards et la plage par exemple. A cela s’ajoutent les discours de l’œuvre qui demeurent les mêmes. L’absurdité, elle, se révèle à plusieurs moments surtout lors du procès par la parole de l’avocat : « par hasard » et par la mise en cause de l’état du personnage principal.

Bien que le contenu est respecté dans son ensemble, plusieurs scènes ne sont pas représentées, des ellipses, telle la scène de l’emprunt de la cravate noire et du brassard chez Emmanuel. On suit la chronologie des évènements certes mais on ne passe qu’à l’essentiel ; effet d’accélération pour ne pas ennuyer le public. Cependant, de petites scènes adultères amusent les spectateurs. Le procès et la scène avec l’aumônier, ne portant pas une soutane, sont quasi-entièrement détaillés. Ils intéresseraient le public. Les effets dramatiques tels les regards fixés des prisonniers envers Meursault et les cris de fond Ooh ! ooh ! finissent le film avec la conscience de sa mort.

En conclusion, ce film respecte le contenu de l’œuvre dans son ensemble mais bien sûr des changements de mise en scène pour le public. Personnellement, je préfère le livre parce qu’il est plus détaillé et captivant tandis que le film est banal.

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