Commentaire tobie des marais

Le texte proposé au commentaire est un extrait du roman Tobie des Marais, écrit par Sylvie Germain (née en 1954), auteur contemporain du XXème et XXIème siècle qui est une figure majeure de la littérature contemporaine, elle pratique des genres aussi variés que le roman, la biographie, le récit de voyage ainsi que l’essai. Grace à ses différentes œuvres elles touchent un public large. Tobie des Marais est un roman complexe, qui s’intéresse à plusieurs génération’ s’étend sur plusieurs lieux, oscille entre le passé et le présent. Il raconte l’histoire de sa grand-mère Déborah (elle a fui la Pologne, refoulé par les services de l’immigration). Le passage se situe après ce refus Américain, elle rencontre un jeune homme, également polonais, dans la même situation qu’elle.

Nous nous demanderons donc comment après la déshumanisation, qui consiste la pauvreté extrême et la détresse morale liées à un échec migratoire, peut-on encore retrouver une dignité humaine. Dans un premier temps nous analyserons la déshumanisation des personnages avant de voir ensuite le retour vers la dignité humaine.

Tout d’abord, nous pouvons voir que l’auteur montre une importante déshumanisation des personnages. En effet, cette déshumanisation se montre de diverses façons notamment par la pauvreté physique et matérielle. Les deux personnages ne possèdent plus rien ce qui nous montre bien le degré de pauvreté qui est extrême avec « loqueteux » (l 1), « veste en lambeaux » (déchiré) (l21) ainsi que « nudité » (l36), « tout perdu » (l53) et « plus rien » (l55 56). L’auteur met en valeur ce manque due, principalement, à leurs rejets de l’Amérique.

Ensuite, nous allons voir que les deux personnages ont souffert d’une exclusion et que ses causes ne sont pas toujours justifiées. Ces deux polonais viennent d’être refoulé du « Nouveau Monde » (périphrase méliorative) lorsqu’ils se rencontrent, ce terme était pourtant un espoir pour eux. L’auteur nous montrent à travers le texte que cette exclusion n’est pas justifiées car l’aspect physique est utilisé pour justifier l’exclusion du jeune polonais ce qui n’est pas valable. Ainsi, « ongles rongées jusqu’au sang » (qui est pourtant un signe d’anxiété) (l8), « l’allure d’un idiot » (l9) et « suspecté une déficience mentale » (l9) sont des motifs d’exclusions. De plus, la forme de ses yeux est comparée à des « lunes » (l4) (comparaison à cause de la forme de ses yeux (ronde)) mais également « expression lunaire » (l7) ou « tout à fait ronds » (en parlant de ses yeux) (l4-5) qui reflète dans le texte une maladie mentale. De plus, cette méthode déshumanise les immigrés car ils ne prennent en compte seulement les aspects physiques et non les aspects humains. Ils se débarrassent d’eux comme des vulgaires objets, les deux polonais doivent donc rentrer en Europe sans raison valables.

Enfin, le texte montre la situation d’abandon qui est identique pour les deux personnages. Ces personnages, ayant perdu leur humanité, sont en grande difficulté. De plus, ce ne sont pas les seuls dans ce cas, et ceci ne laisse aucun motif espoir. Le texte nous montre cette situation grâce a des comparatifs d’égalité « aussi » (l1), « pas plus que (l10) » qui montre l’exacte ressemblance entre eux deux. Les phrases « même degré d’épuisement » (l34) « tous deux »(l33) et le fait que la phrase « je n’ai plus rien là-bas » (l55-56 ;57) nous prouve bien qu’ils se trouvent dans la même situation. On a également « le regard de chacun traversait le visage et

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