Commentaire sur Germinal d'Emile Zola
Commentaire de texte : Commentaire sur Germinal d'Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar carinavecunc • 21 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 098 Mots (5 Pages) • 5 627 Vues
Emile Zola dans Germinal, publié en 1885 il s'intéresse aux mineurs. Peu après le début du roman, le lecteur découvre le travail de Maheu. En quoi cet extrait dépasse-t-il donc la visée documentaire ? Un texte informatif sur les conditions de travail de mineur, son écriture plonge le lecteur dans l'atmosphère de la mine, ce qui permet à Zola de dénoncer les conditions de travail infernales des mineurs.
I/ Un texte informatif sur le travail des mineurs
1°) Aspect documentaire
Ambition de Zola : montrer la société + carnets d'enquête
- termes techniques de la mine : « blocs de houille » (l.36) + « poussières volantes de charbon » (l.25-26) + « havage » (l.17), « la taille » (l.29) + équipement des mineurs : « les rivelaines » (l..38), la « lampe » (l.5), les « chapeaux de toile métallique » (l.27-28) et les « mèches de lampe » (l. 27) dessus + gestes techniques : « l avait dû, pour voir clair, fixer sa lampe à un clou » (l.4), « donnait des grands coups » (l.17), « tapaient à grands coups sourds » (l.38-39)
- précisions chiffrées : « Jusqu'à trente-cinq degrés » + « quelques centimètres » (l.8) => conditions de travail assez précises
- volonté d'expliquer : conséquences => « à la longue devenait mortel », cause = > « pour voir clair » (l.4)...
2°) Le cas de Maheu : exemple représentatif et généralisé
- focalisation sur un personnage : forme emphatique « C'était Maheu qui » + superlatif « souffrait le plus » = se distingue + lignes 1 à 20 : Sujet des verbes « il » + moment particulier « Ce matin-là » (l.15)
- mais il est en fait au milieu des autres : « ils tapaient tous » (l.20)
passage du particulier au général => plus de « il » après, Maheu noyé dans la masse : « formes spectrales » indéterminées puis morceaux de corps non identifiés précédés de l'article indéfini
- dès le début: verbes à l'imparfait = marque l'habitude, la répétition + « Parfois » (l.35) + l'anecdote « Ce matin-là » confirme la règle générale = la formation de gouttes (on passe de « grosses gouttes » à « une goutte ») => Maheu = type du mineur
3°) Une écriture réaliste
- détails « un clou » (l.4) « une goutte » (l.15) « une rondeur de hanche, un bras noueux » (l.33) « points rougeâtres »
- 5 sens : le toucher : « la température » (1.2) « chauffait» (l.5) « l'humidité » (l.7) « chaude buée » (1.15); L'ouïe : « les bruits » « sonorité rauque » (1.23-24) « halètement » « grognement » (l.40) ; la vue : « d'un noir continu » (l.24-25) « points rougeâtres » (l.28), «formes spectrales » (1-32), « lueurs » (1-32) ; Odorat ? « gaz » (l.26) => immersion dans l'atmosphère de la mine
II/ La dénonciation des conditions de travail infernales des mineurs
1°) Une atmosphère oppressante
- recours aux 5 sens = sensations désagréables
toucher : « l'humidité » (l.7) « chauffait » (l.5) « trempé » (l.14) « Chaude buée » (l.15) « ruisselait d'eau » (l.9) ; l'ouïe : (l.22), « les bruits prenaient une sonorité rauque » (l.23-24) « halètement » « grognement » (l.40) ; vue : « d'un noir continu » (l.24-25), « nuit profonde » (l.31) ; odorat : « gaz » (1,26), « sueur »
- sensation d'oppression : « l'étouffement » (l.3), « pesaient sur les yeux » (1.26) + syntaxe des phrases (l.8-11) assez torturée
2 °) Un travail source de souffrances
- champ lexical de la souffrance : « souffrait » (l.1), « étouffement » (l.3), « brûler » (l.6), « supplice » (l.7), « de gêne et de fatigue » (l.40-41), « la pesanteur » (1-41) + intensification : superlatif « le plus » (l.1), énumérations (l.14-15), hyperbole (l.20) + « fatigue » (l.41)
- travail violent et répétitif : référence 3x aux coups des mineurs « donnait de grands coups » ; « ils tapaient tous » + « coups réguliers » ; « tapaient à grand
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