Commentaire littéraire Thérese Raquin
Commentaire de texte : Commentaire littéraire Thérese Raquin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nonorockets111 • 20 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 828 Mots (4 Pages) • 1 052 Vues
Emile Zola publie d’abord la nouvelle intitulée « un mariage d’amour » dans le Figaro. Elle connaît un vif succès. Un éditeur accepte en décembre 1867 de faire paraître le roman Thérese Raquin . Son style novateur déstabilise et en janvier 1868, un certain Ferragus se livre de façon énervé à un réquisitoire dans Le Figaro. Il y déplore une histoire choquante et des propos dégoûtants. C’est pourquoi, lorsqu’il publie la seconde édition en 1868, Emile Zola insère une préface dans laquelle il se justifie sur ses choix et développe une théorie embryonnaire de ce qui deviendra le Naturalisme.
Dans l’incipit de Thérese Raquin, Emile Zola fait entrer son lecteur dans un lieu sordide qui semble se refermer sur nous.
Nous pourrons alors nous demander en quoi cette première page annonce un dénouement tragique?
En premier temps Zola nous fait entrer dans un décor dégoûtant d’abord, Zola emploie le champ lexical de la saleté: « suant, crasse, sales, salies ». De plus, le champ lexical des couleurs renforce cette première impression: « jaunâtres, blanchâtre, verdâtres, horrible couleur brune ». Ainsi, toutes les teintes suscitent l’écœurement. D’une part, le suffixe péjoratif « -âtre »met en exergue la saleté des couleurs de ce lieu. D’autre part, la couleur brune sur laquelle la poussière et les salissures sont moins marquées est qualifiée de manière négative par l’adjectif « horrible ».
Ensuite, l’auteur nous emmene dans un endroit lugubre grace au lexique de la lumière est utilisé avec des termes tels que : «clarté, brouillard, nuit ». Ainsi, le magasin situé dans le passage apparaît comme un lieu plongé dans la pénombre.
D’ailleurs, l’antithèse à l’ouverture du deuxième paragraphe renforce cette impression: « par les beaux jours d’été… par les vilains jours d’hiver ». Paradoxalement, l’aspect lugubre de cet endroit est similaire en été comme en hiver comme en témoigne le parallélisme de construction de ces deux phrases.
Puis Zola amène une description réaliste et minutieuse D’abord, le romancier se livre à une description en employant les procédés caractéristiques tels que le présent de l’indicatif « a ».En outre, il utilise une multitude d’adjectifs qualificatifs qui permettent de caractériser le passage où va se dérouler l’action du récit. Nous pouvons citer par exemple l’énumération: « jaunâtres, usées, descellées ».De plus, il utilise des éléments de mesure comme pour mieux nous aider à nous représenter l’espace: « ce passage a trente pas de long et deux de large ».Par ailleurs, les propositions subordonnées relatives permettent d’apporter davantage de précisions sur le décor: « qui le couvre ». Enfin, les phrases longues semblent adaptées à un texte descriptif et favorisent un rythme lent. Le lecteur est guidé par le narrateur depuis les quais de Paris jusque dans la petite boutique: « au bout de la rue Guénégaud, passage du Pont-Neuf, boutiques, armoires etc ». Les lieux sont de plus en plus réduits, nous progressons des quais très ouverts jusqu’aux armoires.
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