Commentaire la Béthique
Commentaire de texte : Commentaire la Béthique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mehdin • 26 Février 2018 • Commentaire de texte • 727 Mots (3 Pages) • 539 Vues
Le XVII siècle est marqué par la conquête du nouveau monde et par les découvertes de l’académie des sciences fondée par Colbert. De même Thomas Mor, écrivain de la même époque écrit un roman, Utopia, en 1516 où il décrit un monde parfait. À la manière de ce dernier, Fénelon, publie les aventures de Télémaque en 1699 dans lequel il tente de nous dépayser à travers un pays aux origines mythologique : la Bétique. Nous allons donc voire comment cet apologue met-il en avant un pays utopique permettant de faire la critique de la société du XVII siècle.
Dans une première partie nous allons étudier la dimension utopique du pays développé par l’auteur. Puis, dans une deuxième partie, nous nous intéresserons à visé satirique de ce texte.
Dans un premier temps nous allons nous demander dans quelle mesure on a bien affaire à un pays utopique de par sa géolocalisation, de ses habitants et de l’abondance de ses richesses.
Tout d’abord, il importe de remarquer que dans ce texte, le pays décrit se détache de l’espace et du temps. En effet, le lecteur n’arrive pas à localiser la bétiques de manière précise vu que l’auteur se contente de nous en faire une description floue. Nous savons juste qu’elle n’est pas loin du « grand océans ». Cette description est agrémentée de références mythologiques qui renforcent ce détachement. Que ce soit les « colonnes d’hercule », « la terre de Thars » ou le « fleuve de la Bétis », tous ces éléments convergent vers « l’Age d’or » : La Bétique semble donc être hors du temps. Cette idée est d’autant plus renforcée par l’utilisation du présent et d’adverbes tels que « toujours » et « jamais ». De ce fait nous pouvons affirmer que l’auteur tente de nous dépayser à travers une description qui soulève plus de question qu’elle n’en résout.
Ensuite, nous constatons que l’auteur souligne l’abondance dans le pays qu’il imagine. Fénelon file une métaphore qui assimile les saisons à une personne que ce soit à travers l’expression « qui semblent se donner la main » pour insister sur la clémence du temps ou à travers le mot « hymen » qui évoque la fertilité. En effet les saisons semble se mettre d’accord pour avoir un « hiver tiède » et un été d’ « ardeur tempéré ». De ce fait l’auteur énumère les plantes et use de métaphore pour insister sur la luxuriance de la nature. Les « lauriers », « grenadiers » et « Jasmins » sont « toujours verts et toujours fleuris ». A cette flore abondante s’ajoute une faune tout aussi importante vu que « les montagnes sont couvertes de troupeaux ». De plus, les métaux ne manquent pas et l’auteur à une fois de plus recours à une métaphore pour le démontrer : « Il y’a plusieurs mines d’or et d’argent dans ce beau pays ». Par conséquent nous pouvons affirmer que cette description hyperbolique ne peut correspondre qu’à un pays utopique.
Finalement, nous pouvons voir que l’auteur accorde une grande importance à la description des habitants de la Bétique. Ils nous sont présentés comme étant des « bergers » ou des « laboureurs », qui vivent dans un cadre pastoral « adonnés à l’agriculture ou à [la conduite] de troupeaux ». De ce fait ils nous rappellent l’innocence originelle : Ils sont en parfaite symbiose avec la nature. Bien qu’ils vivent dans l’abondance des terres et des richesses, ils se contentent de ce qui leur est nécessaire. Cette idée et d’autant plus accentuée par un champ lexical de la nécessité composé de mots tel que « nécessité, nécessaire, besoin ». Par conséquent ils méprisent le côté matériel pour ne donner de l’importance qu’à ce qui essentiel. Nous pouvons prendre l’exemple de « l’or et [de] l’argent qui parmi eux [sont] employés aux mêmes usages que le fer » ou celui de l’artisanat qui n’est pas considéré comme « un art qui [sert]aux véritables besoins de l’homme ». Ainsi, ce sont des personnes « simples et [heureuses] » qui mènent une vie tout aussi « simple et frugale » qui ne peut être qu’utopique.
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