Commentaire de texte incendies, chapitre 31 "l'homme qui joue"
Commentaire de texte : Commentaire de texte incendies, chapitre 31 "l'homme qui joue". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wafi.A • 6 Mai 2018 • Commentaire de texte • 1 428 Mots (6 Pages) • 1 999 Vues
Ce texte est extrait d’incendies, œuvre réalisé par Wajdi Mouwawad en 2009. Dans lequel, est mis en scène un nouveau personnage nommé Nihad, les lecteurs connaissant l’histoire peuvent facilement en déduire qu’il s’agit du frère des jumeaux, même si on ne retrouve aucun élément de présentation de personnage ou d’explication de la scène. On peut se demander comment Wajdi Mouwawad nous présente-t-il son nouveau personnage à travers un dialogue faussé et une scène violente. Tout d’abord nous verrons que le dialogue des personnages est brouillé par de fortes émotions liées à la domination exercé par Nihad sur le photographe. Puis nous verrons que la scène va au-delà du langage verbal.
Dès le début du texte, le lecteur se pose des questions sur la santé mentale du personnage de Nihad, qui chante seul, un fusil à la main qui lui sert de guitare puis de micro : « Lorsque la chanson débute, son fusil passe du statut de guitare à celui de micro » (l.11-12.). Ces doutes que peut avoir le lecteur sur la folie de Nihad sont renforcés lorsque celui-ci commence à tirer hasardeusement puis en prendre des photos : « Il se lève d'un coup et tire une balle. Il court vers l'endroit où il a tiré. » (l.24.) ; « Nihad se saisit d'un appareil. Il le braque dans la même direction, il fait le point, prend la photo. » (l.19-20.). Cela donne une image de personnage imprévisible, on a l’impression que Nihad fais tout ce qui lui passe par la tête sans y réfléchir. Le fait qu’il ait une arme nous prépare à une scène suivante choquante.
L’arrivée du photographe sans défense nous confirme cela, il est instantanément prit en otage par Nihad qui n’hésite pas à profiter de sa domination : « tirant par les cheveux un homme ». (l.27.). Le photographe est totalement dominé et tente de convaincre Nihad de ne pas le tuer : « Non, non, je ne veux pas mourir » (l.29.) ; « qu’est-ce que vous faites ?! Ne me tuez pas ! » Les nombreux points d’exclamation montre l’émotion intensive que ressens l’otage. L’utilisation de l’impératif est un indice de peur mais aussi de prière. Le photographe devant les réactions imprévisible de Nihad, est très hésitant comme on peut le relever à la ligne 35 : « ... Oui... Je voulais prendre un franc-tireur... Je vous ai vu tirer... je suis monté... mais je peux vous donner les pellicules... » (l.37.) les points de suspensions mettent en évidence cette hésitation qui mènent à un faux dialogue.
En effet, contrairement à l’otage terrifié, qui tente de raisonner Nihad, celui-ci refuse de parler et se contente de commenter sans répondre « C’est la phrase la plus débile que je connaisse » (l.30.) l’utilisation de l’adverbe intensif « plus » avant le mot « débile » met en évidence la vulgarité de Nihad. Voyant que celui-ci n’est pas réceptif à ses tentatives, le photographe tente de changer de moyen de communication par un dialogue de question réponse, mais Nihad rompt cette communication : « Non ! Ce n’est pas beau ! ». (l.43.). Les points d’exclamations mettent en évidence cette fois-ci l’agacement et l’énervement de Nihad, qui terrifie davantage le photographe. Celui-ci tente en dernier l’utilisation de parentalité « Je pourrais être votre père » ; « j’ai l’âge de votre mère » ce qui ne fait pas réagir Nihad, et nous suggère que celui-ci n’a pas eu de parents. On en déduit qu’il est insensible aux paroles et est un homme d’action, d’où la forte présence de didascalies, qui nous mènent donc à un texte au-delà du verbal.
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