Commentaire composé sur Albert Cossery
Commentaire d'oeuvre : Commentaire composé sur Albert Cossery. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yasmineabousbaa • 14 Avril 2020 • Commentaire d'oeuvre • 959 Mots (4 Pages) • 1 190 Vues
Albert Cossery est un écrivain Egyptien du XX -ème siècle. Ce dernier appartient à un mouvement littéraire apparu au 19eme siècle : le réalisme. C’est un homme unique à travers le regard qu’il porte sur le monde ainsi que son mode et sa philosophie de vie. Il vivra à Paris pendant 60 ans où il ne publiera que sept œuvres au travers desquelles, il offre au lecteur la magnificence de l’Orient.
Cossery décrira des personnages qui lui ressemblent, imprégnés de l’aristocratie et qui se retrouvent dans un cadre nonchalant de vie qui s’écoule sans contrainte. Il pense que « l’intelligence a été donnée à l’homme pour lui permettre le constat de l’éternelle imposture (sur laquelle) repose la marche du monde ».
Ces œuvres peuvent être rapprochée au naturalisme de Zola dans le sens ou ses personnages sont influencés par leur milieu de vie.
Le passage que nous étudierons est extrait d’une des Nouvelles « le facteur se venge » du recueil « les hommes oubliés de dieu » publié en 1941. C’est l’incipit de la nouvelle où il s’agit d’un facteur qui est le seul à savoir lire et écrire dans un quartier populaire d’Egypte et qui se fera détester par les habitants car en distribuant le courrier, il le leur lit et leur annonce des mauvaises nouvelles.
Cossery nous plonge dans un registre réaliste dès l’incipit dans « La rue de la Femme-Enceinte » complètement endormie, où le facture zouba vient réveiller le repasseur Hanafi qui dort dans sa boutique pour lui annoncer qu’il a une lettre pour lui.
Dans un premier temps nous verrons quelle sont les procédés que Cossery utilise pour renforcer l’effet du réel dans l’incipit puis dans un deuxième temps nous verrons que le réalisme plonge dans le naturalisme puisque le comportement et le tempérament des personnages est influencé par le milieu dans le quelle ils vivent.
Dans un premier temps Cossery nous offre un incipit traditionnel, c'est-à-dire qui donne au lecteur toutes les informations nécessaires pour comprendre le reste du récit. Le cadre spatial est « La rue de la Femme-Enceinte » qu’il décrit comme étant calme. L’effet du réel est accentué avec des descriptions détaillées de l’environnement comme l’ambiance, le climat.
Nous remarquerons que le récit se fait à la troisième personne du singulier « on », la focalisation est donc externe ce qui rapproche le narrateur au lecteur. De plus, les descriptions sont très détaillées et poussées à l’extrême comme la description des habitudes du repasseur Hanafi avec la comparaison de « lourd comme une pierre » qui met en valeur sa fatigue. Aussi, comme la nouvelle se passe en Egypte, l’auteur utilise donc des noms Egyptiens pour renforcer l’effet de réel, nous retrouvons donc des noms comme : « Hanafi » ou « Zooba ». Nous pouvons aussi remarquer la présence d’expressions traduites de l’Arabe au Français, comme « Salut sur toi » qui peut signifier « Salam alikoum ». Tous ces procédés renforcent l’effet de réel de cette nouvelle.
Enfin, le fait de parle de la misère et de la pauvreté renforce l’effet du réel procuré au lecteur. L’utilisation du champ lexical de la souffrance avec des mots comme « poison », « violence » ou « sommet de la cruauté » montre la souffrance dans laquelle vivent les habitant de ce quartier pauvre.
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