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Commentaire composé les fenêtres

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Par   •  10 Décembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  771 Mots (4 Pages)  •  348 Vues

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La poésie commence à s'intéresser à partir du XIXème siècle, aux objets. Charles Baudelaire consacre le trente-cinquième de ses poèmes du recueil posthume Les petits poèmes en prose appelé également le Spleen de Paris , paru en 1869 à un objet assez inattendu et banal, « les fenêtres ».

En effet, quoi de plus mystérieux et banal qu’une fenêtre, le point de passage visuel entre l’intérieur et l’extérieur.

Ce poème est un poème en prose narratif dans lequel Baudelaire nous dépeint sa vision de la ville à travers les fenêtres.

Afin de montrer si le poète transforme l’univers prosaïque en poésie, nous verrons dans un premier temps que les fenêtres contiennent leur part de lumière et leur part d’ombre puis, dans un deuxième temps nous montrerons que Baudelaire transforme cette fenêtre en un objet magique

Afin de montrer que les fenêtres contiennent leur part de lumière et leur part d’ombre, Charles Baudelaire nous dépeint premièrement une fenêtre ouverte qui nous fait voir la ville comme un élément lumineux. Il utilise pour cela différends adjectifs comme l’épithète « éblouissant », qui qualifie la fenêtre éclairée par la chandelle ou encore l’adjectif « lumineux ».

Toutefois, Charles Baudelaire nous transmet en même temps sa vision à travers une fenêtre fermée. Cette vision est rendue explicite grâce aux adjectifs épithètes « profond » et « ténébreux ». La chandelle qui éclairait la fenêtre crée aussi son ombre car Charles Baudelaire aime associer les contraires, comme dans la section « Spleen et Idéal » du recueil Les Fleurs Du Mal, ou le Spleen et L’idéal sont en constante opposition. Par l’utilisation du terme « trou noir », le poète renforce l’impression de l’existence de ce côté sombre.

Charles Baudelaire met finalement en place un aspect paradoxal et provocateur, en qualifiant négativement la fenêtre fermée ("un trou") en nous incitant à penser que cette dernière serait plus intéressante qu'une fenêtre ouverte. On y retrouve là le goût de Charles Baudelaire pour la provocation L’utilisation de nombreuses antithèses (« fenêtre ouverte » / « fenêtre fermée », « ténébreux » / « éclairé ») renforce la fermeté de la composition. Les thématiques du clair et de l'obscur se mêlent ici pour nous conduire au genre poétique.

Nous avons donc vu que Charles Baudelaire utilisait la part d’ombre et de lumière des fenêtres pour créer un paradoxe. Mais il va au-delà et il transforme les fenêtres en un objet symbolique.

La simplicité du texte est exprimée tout d'abord par la modestie du titre, qui possède un caractère banal et familier dû à l’article défini « les »et au pluriel. Le poète emploie des verbes très communs (« j’aperçois », « j’ai refait », « je me couche ») pour souligner cette simplicité. A ces verbes communs correspond aussi un vocabulaire sans recherche, qui confère au poème un contenu anecdotique. Le poète évoque tantôt une réalité urbaine « vagues de toits », tantôt une vie socialement misérable : « une femme mûre, ridée déjà, pauvre ». Nous pouvons finalement noter que Baudelaire utilise des énumérations (« plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant » ; « Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien ») suivies de près par des anaphores (« vit la vie, rêve la vie, souffre la vie »). Ces figures de style, accompagnées de l'absence d'une métrique déterminée, propre au poème en prose et de la fluidité de ce dernier renforcent cette impression de grande simplicité.

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