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Commentaire composé charles cros "tendresse"

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Par   •  4 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  788 Mots (4 Pages)  •  2 513 Vues

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Comme Baudelaire, Rimbaud ou Verlaine, Charles Cros fait partie de la génération des poètes maudits en marge de la société. “Tendresse” est un poème issu du recueil posthume du poète, Le collier de griffes. Ce sonnet fait découvrir au lecteur les pensées et les réflexions du poète sur lui-même et la société de son époque, plus précisément comment cette dernière le percevait. Il renvoie l’image d’un poète inadapté et à l’écart, ce qui nous amène à nous demander comment le poète se sert-il de son art pour dépasser son inadaptation ? Dans un premier temps nous observerons que c’est un poète marginal et inadapté puis nous verrons que c’est son art qui lui permet de compenser cette inadaptation et nous constaterons qu’il se plaît finalement dans cette dernière.

Dès le premier vers, le poète marque son décalage avec la société : la répétition de la première personne “Moi, je” montre son opposition avec le reste de ses contemporains. Cette opposition est renforcée par “Les gens disent” qui le place seul contre tous et montre sa solitude. Le “je” est ensuite employé tout le long du poème. Le passage au discours direct, signe de modernité, “Comme il est bête !” montre que la société ne le comprend pas et qu’il est mal vu des autres. Le présent de l’indicatif employé ici “je vis”,”c’est”,”disent”,”je suis” signifie que cette situation fait partie du quotidien du poète, que c’est une habitude. Sa perception de la vie est différente : “je vis la vie à côté” l’homonymie entre le verbe “vis” et le nom “vie” renforce ce décalage, tout comme l’homophonie “à côté” et ”mal côté” qui se fait écho et montre que sa perception n’est pas bien vue et pas acceptée par la société. L’antithèse “pleurant” et “fête” montre une fois de plus la différence entre le poète et la société, ce qui est censé être un événement heureux pour la plupart des gens est pour lui source de tristesse. Le poète est donc en décalage avec la société dans laquelle il vit mais il en a pleinement conscience.

Cependant, Charles Cros va trouver un moyen de compenser son décalage : l’art, la création et plus particulièrement la poésie. L’exclamative “Qu’importe ! J’aime la beauté.” balaie d’un coup tout ce qui a été dit avant et souligne sa désinvolture. Son amour pour la beauté est ici une consolation qui permet de compenser son inadaptation. Ce dernier est renforcé par l’anaphore de “beauté” du premier tercet qui met en évidence son amour pour celle-ci et lui ajoute un caractère obsessionnel. Le poète connaît une renaissance, tout l’inspire. On observe dans les strophes deux et trois le champ lexical de la lumière “allume”,”feu”,”été”,”flammes” qui représente l’inspiration et l’imagination du poète. Dans la troisième strophe, des associations sont faites grâce aux répétitions de “beauté”: “pays” va ainsi être associé à “femmes”, deux thèmes Baudelairiens qui représentent l’évasion, l'exotisme. Dans la deuxième association le poète met côte à côte les “vers” qui représentent la poésie et les “flammes” symbole de passion ce qui met en évidence l’amour du poète pour cet art. Il associe enfin le “bien” qui représente l’idée que l’on a de la beauté, du positif au “mal”,

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