Commentaire On ne badine pas avec l'amour Scène d'exposition

Lecture analytique Scène d’exposition On ne badine pas avec l’amour

La scène d’exposition au théâtre obéit à deux impératifs apparemment contradictoires : elle doit éclairer et intriguer, donner et retenir l’information et la distiller. C’est ainsi que Alfred de Musset écrivain et dramaturge classique publie en 1834 le proverbe qui tourne au drame romantique On ne badine pas avec l’amour. La pièce de théâtre traite de l’amour et du sentiment tragique de la vie. Dans cette scène d’exposition, le dramaturge sème la confusion dans l’esprit du public. Un chœur alterné de paysans accueille le bedonnant précepteur Blazius et l’osseuse dame Pluche, qui annonce la prochaine arrivée au château de Perdican, fils du baron, et de Camille, sa nièce. Mais que font ensemble des personnages de comédie, Maître Blazius, gouverneur d’un jeune noble dénommé Perdican ,Dame Pluche, gouvernante d’une demoiselle Camille dont ils annoncent l’arrivée imminente, et le personnage de tragédie qu’est le Chœur ? L’amour unira-t-il les héros Camille et Perdican ? Le spectateur est perplexe … Quelles sont les caractéristiques de cette scène d’exposition ? Nous verrons tout d’abord en quoi cette scène informe puis comment elle intéresse. Enfin, nous étudierons en quoi cette scène donne le ton.

Plan :

I / Une scène qui informe

a) Cadre / Décor

b) Les personnages

II / Une scène qui intéresse

a) Un couple grotesque

b) Un couple de conte

III / Une scène qui donne le ton comique

a) Tonalité comique

b ) Regard ironique et annonciateur du choeur

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I / Une scène qui informe

Cadre / Décor

Nous avons l’indication du cadre : « devant un château ». De plus, a cette précision géographique s’ajoute un tableau bucolique mis en valeur par un champ lexical de la nature « colline » ; « bluets fleuris ». Parallèlement, grâce au « temps des vendanges », on imagine qu’on est en automne.

A l’inverse, l’époque est indéterminée, bien que plutôt suggérée : « seigneur » ; « maître » ; « écuyer » ; « parchemin ». Ces mots renvoient à une époque féodale, médiévale.

Les personnages

Sur scène, on trouve 3 personnages:

Le choeur qui est une inspiration des tragédies antiques original au XIX siècle. Ce personnage collectif présente l’action sans y prendre part. Pourtant, il exprime ses sentiments face à l’action. Il représente la voix du peuple.

Maitre Blazius, présenté d’office comme un personnage grotesque. Il est gros, bon vivant. Son nom programmatique rappelle le dieu grec Dionysos , dieu du vin et dieu des Arts, ou encore à Bacchus, dieu romain équivalent. D’ailleurs, Le nom « Blazius » évoque phonétiquement le nom de Bacchus… : ils ont en commun leur embonpoint et leur penchant pour le vin. Enfin, ces traits de caractère font de Maître Blazius un personnage jovial au caractère heureux : cette inclination pour le bonheur est caractéristique de l’esprit de la comédie. On note une comparaison sans équivoque à « une amphore antique ». C’est le gouverneur de Perdican. Sa structure est latine, cela connote le pédagogue. Il est paternel, protecteur avec les enfants. Il est enjoué.

Dame Pluche qui est la duègne. Elle est présenté par le choeur dans un registre ironique. Elle décide avec « ses longues jambes maigres » et « ses longs cheveux ». Son ton est acerbe comme en témoigne l’impératif « Rangez vous canaille »

A contrario, on évoque 2 personnages absents de la scène :

Perdican qui est le fils du baron. On apprend qu’il a fait des études brillantes. Il est évoque de manière élogieuse voire hyperbolique « des paroles si fleuries ». On retrouve ici le thème de l’épanouissement sous cette personnification évoquant son éloquence.

Camille subit un traitement symétrique qui est également dithyrambique. Le motif est la fleur lui est associé et permet de met en relief ses qualités : « fleur de sagesse et de dévotion ». S’ajoute

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