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Commentaire Bérénice

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Par   •  17 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  490 Mots (2 Pages)  •  918 Vues

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Nous allons étudier l'acte I scène 2, un monologue extrait de Bérénice, écrit par Racine,un des plus grands dramaturges français. Cette tragédie classique fût écrite en 1670 et comme Racine et quelques autres auteurs de son époque l'avaient défini le héros est mené à sa perte. Il s’agit d'Antiochus, roi de comagène qui aime Bérénice, reine de Judée, mais qui est amoureuse de Titus, l’empereur de Rome. Cette scène est la deuxième de la pièce et a plusieurs fonctions: introduire les thèmes principaux et mettre en place l’action.

Cette scène a pour fonction, tout d’abord, d’informer le spectateur et le lecteur sur l’action qui s’engage. La double énonciation sert en effet à l’auteur pour évoquer la situation des personnages. Antiochus, dans ce monologue, se parlant à lui-même, cite ainsi le nom des personnages principaux : « Antiochus » pour lui-même dès le premier vers, puis il évoque « Bérénice » et « Titus ». Il est actuellement roi de Commagène et son ami Titus, lui, est empereur de Rome. La situation politique des personnages est soulignée par les termes qui évoquent le pouvoir : « reine », « empire ». Ces informations permettent au lecteur de s'imaginer l'époque à laquelle la pièce se passe, l'Antiquité.

La scène 2 de l’acte I fonctionne donc comme une scène d’exposition. Cependant, elle est aussi l’occasion pour le personnage de manifester le doute tragique qui le fait souffrir. Le doute est marqué d’un grand sentiment de désespoir. Le registre tragique apparaît tout au long de la scène et continue durant toute la pièce. Au vers 21 et 22 : « mon coeur agité / Craint autant ce moment que je l'ai souhaité » nous pouvons observé une comparaison à l'aide de l'outil de comparaison « autant que » entre le faite que le personnage « craint » tout autant qu'il a le « souhait » d'avouer ses sentiments à Bérénice. De plus les exclamations et interjections, telles que « Ah ! », ou encore « hélas », nous font ressentir d'autant plus cette souffrance. Ainsi nous y retrouvons à de nombreuses reprises le champs lexical de la douleur. Les mots « souffrir », « obstacle fatal », «tourment» nous le démontrent. On peut aussi remarquer l’utilisation d’hyperboles comme «éternel», la répétition de «toujours», etc.

En plus des exclamations et interjections les phrases interrogatives sont nombreuses. Dès le début du monologue vers 19 en utilisant la deuxième personne du singulier: tu, et l'interrogation ce qui nous fait bien ressentir le trouble en Antiochus. Non seulement ces interrogations se reproduisent de nombreuses fois (vers 20, 21, 28, 30, 31, etc.) et mettent en lumière l’hésitation profonde qui le préoccupe mais aussi des questions rhétoriques (35, 36, 37, 38, 39, etc.) qui montrent avant même que la pièce est bien commencé que la fin ne sera pas heureuse. Il hésite entre «partir» ou rester pour lui «parler» de sa passion. Antiochus nous fait entièrement part de ses pensées

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