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Charlotte Delbo

Commentaire d'oeuvre : Charlotte Delbo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  463 Mots (2 Pages)  •  435 Vues

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Commentaire composé

Ce poème a été écrit par Charlotte DELBO. Charlotte DELBO est une écrivaine française du XXème siècle qui n’a pas écrit beaucoup de livres, mais cependant, elle est connue grâce a ce recueil. Pendant la guerre, elle s’est engagée dans la Résistance française et elle a été envoyé à Auschwitz en 1943 et a survécu. Elle fait partie des écrivains témoins de ce génocide, comme Primo Levi, Joseph Bialot, Elie Wiesel etc… Ce poème a été écrit en 1945, soit 2 ans après sa libération de Auschwitz. Ce poème ne sera cependant publié que 20 ans après. Cet intervalle est déjà un signe de la difficulté à témoigner de son expérience. Il fait partie d’un recueil au titre de : « La Mesure de nos jours ». On va se demander quel sentiment l’auteur veux faire passer. Pour cela, nous allons analyser se poème.

          Nous allons utiliser le style de ce poème. C’est un poème en vers libres utilisant plusieurs fois des anaphores et des assonances. Le texte n’est pas écrit à la première personne du singulier, il est écrit à la troisième personne indéfinie ce qui donne un effet de globalité. Ni le mot « déporté » ni le mot « survivant » ni le mot « Auschwitz » ni la difficulté de revenir à la vie normale etc.… ne sont utilisés, Delbo ne fait que quelques allusions « quand on a regardé la mort » (l.21).  Il n’y a aucune mention de détail descriptif ; seule la mention des prunelle opaques est faite, celle-ci est opposée aux prunelles nues des déportés. Cela donne au texte une tonalité schématique et glaçante. Cela donne aussi de très grandes souffrances puisque justement, elle en parle vaguement. Cette forme dépouillée essaye d’illustrer cette difficulté rapportée par de nombreux écrivains survivants (Primo Levi, Elie Wiesel et Jorge Semprun) : comment raconter l’horreur ? C’est un sentiment très fréquent chez les survivants les mots sont insuffisants à décrire ce qu’ils ont vécus et c’est comme si par contrepoint ils choisissaient l’extrême dépouillement de leur écriture. Charlotte Delbo décrit le choc d’étrangeté au retour des déportés dans la vie normale.

             Pourquoi Charlotte Delbo ne parle-t-elle clairement pas ? Une des raisons c’est que ce poème lui fait ressasser le passé et ne pas dire les mots est une manière de se protéger. Le poème révèle la difficulté de la mémoire et cette pudeur et cette retenue des survivant a peut-être incités les négationnistes à pouvoir nier l’existence des déportations. D’où l’utilité des lois mémorielles qui limitent la liberté d’expression. C’est cependant un texte extrêmement émouvant avec son aspect universel qu’il a envers toutes les victimes.

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