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Charles Baudelaire, Les fleurs du mal (1857) « L’albatros »

Commentaire de texte : Charles Baudelaire, Les fleurs du mal (1857) « L’albatros ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  813 Mots (4 Pages)  •  691 Vues

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Lecture analytique n°4 : Charles Baudelaire, Les fleurs du mal (1857) « L’albatros » (fiche 4 séquence 1)

  • Introduction

Poème extrait de la section « Spleen et Idéal » qui est la deuxième partie des Fleurs du mal. Chez Baudelaire le mal de vivre s’amplifie et devient le Spleen => accablement profond, la laideur universelle du monde. Dans ce poème Baudelaire oppose l’Idéal au Spleen en mettant en scène une vision pessimiste de la société, dans laquelle le poète ne trouve pas sa place. Baudelaire est considéré comme un poète maudit du fait de nombreux événements qui ont bouleversé sa vie :il meurt avant que son talent ne soit reconnus, mis sous tutelle judiciaire, se prend pour un dandy, consomme de la drogue (opium haschich), s’oppose aux valeurs bourgeoises que ses parents défendent.

  • Problématiques :
  • Comment Baudelaire, au travers d’une anecdote maritime, définit-il la place du poète ?

  • Analyse

I- Du récit poétique à la lecture allégorique

- Première lecture -> se lit comme une petite histoire au décor maritime, un navire et ses hommes d’équipages traversent l’océan et pour passer le temps s’amusent avec des albatros

- (2ème strophe) « ont-ils déposé », « ces » -> passé composer, déterminant démonstratif, le récit se met en place

-( 3ème strophe) « Ce voyageur ailé », périphrase, désigne un albatros, il y a une individualisation car il n’en reste plus qu’un

- (4ème strophe) « Le Poète est semblable au prince des nuées » -> le récit devient symbolique car l’albatros représente le poète

-L’équipage= la société

-le navire= matérialité de l’existence

- le ciel = univers intellectuel, spirituel

-les gouffres= les aléas de l’existence, jusqu’à la mort

- « Le Poète est semblable au prince des nuées » -> allégorie explicite dans la comparaison avec la personnification de l’albatros.

II- L’idéal de Baudelaire

- « prince des nuées » -> périphrases, noblesse et supériorité du poète

- « grandes ailes blanches » -> 2 adjectifs qualificatifs « grandes » = majestueux, blanches= pureté

- « Qui hante la tempête et se rit de l’archer » -> structure parallèle

- « l’azur », « vastes oiseaux des mers », « oiseaux », « ailé », « volait », « nuées »-> l’univers aérien, capacité de l’oiseau et donc du Poète à se déplacer dans les mots.

- « les hommes d’équipage » / « vastes oiseaux des mers » -> Supériorité physique poète est donc témoin de la société, il dénonce les travers humains.

- « vaste oiseau des mers » -> hypallage (attribuer à un mot un terme qui irait à un autre /périphrase/pluriel « des mers », pouvoir sur le monde

- « Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l’empêchent de marcher » -> anacoluthe (figure de style créant une rupture grammaticale avec le vers précédent), liberté du poète de pouvoir exprimer les mots sans se plier aux exigences syntaxiques, donc aux exigences sociales

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