Chapitre 32, Thérese Raquin : de « l 89 » à « l 120 »
Fiche : Chapitre 32, Thérese Raquin : de « l 89 » à « l 120 ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marilyn2A • 14 Juin 2019 • Fiche • 1 162 Mots (5 Pages) • 4 326 Vues
Texte 16
Chapitre 32, Thérese Raquin : de « l 89 » à « l 120 »
Introduction
Emile Zola est un écrivain et journaliste du 19eme siècle. Il publie Therese Raquin, qui est son troisième roman, en 1867. Ce roman est principalement l’histoire d’un triangle amoureux. Pour arriver jusqu’a ce chapitre 32 qui est le dénouement Thérèse et Laurent sont passé par de nombreuse épreuves. Hantés par le souvenir de leur victime, ils ont décidés de se mariés pour combattre ensemble leurs peurs et leurs hallucinations. Mais leur union est un échec, la haine et la méfiance s’emparent progressivement des époux qui décident chacun de tuer l’autre dans l’espoir de retrouver la paix. Au moment du meurtre, ils se rendent compte que cet espoir est vain et que leur seule issue est de mourir ensemble. Le roman se termine donc sur le double suicide de Thérèse et Laurent.
Nous analyserons la dimension tragique et morale du dénouement en montrant d’abord que les personnages semblent avoir été conduits à cette mort tragique par leurs tempéraments et par leurs actes passés. Nous verrons ensuite que l’auteur dépasse les principes naturalistes énoncés dans sa préface en donnant a cette scène finale une visée morale.
Un dénouement fatal
Une culpabilité insupportable
- Thérèse et son amant Laurent, devenu son mari, ont tué Camille, le premier époux de la jeune femme. Mais, depuis ce meurtre, leur vie est devenue insupportable : Laurent, qui est aussi peintre, ne peint plus que le visage de sa victime. Le fantôme du mort vient hanter leur nuit, les disputes entre les conjoints se multiplient jusqu’aux coups. La situation n’est plus tenable. C’est pourquoi chacun, de son côté, nourrit le projet de tuer l’autre et d’éliminer le témoin du crime.
Plusieurs éléments, dans les premières lignes, annoncent une rupture avec une situation devenue intenable, un connecteur temporel confirme la rupture : « À ce moment ». À l’agitation qui règne habituellement dans l’appartement à l’heure du coucher s’oppose un moment d’accalmie « ils s’assirent un instant »(l. 75).
- En outre, les deux amants semblent dans un état peu ordinaire« les yeux vagues, les lèvres pâles »(l. 76), « qui semblait sortir en sursaut d’un rêve » (l. 78),« en frissonnant, comme si elle avait eu grand froid »(l. 80), ce dont ils vont se rendre compte eux-mêmes« cette sensation étrange qui prévient de l’approche d’un danger » (l. 91-92).
- Laurent et Thérèse portent sur leur crime un jugement très péjoratif, et ces marques de jugement très négatives expliquent cette volonté d’en finir.
Le vocabulaire de l’horreur est présent pour qualifier leurs impressions : « pitié et horreur » (l. 100), « écœurés » (l. 110) ainsi qu’une métaphore péjorative : « vie de boue » (l. 107), la boue est associée à ce qui est sale, y compris sur un plan moral. Il y a aussi des adverbes intensifs : « Au souvenir du passé, ils se sentirent tellement las et écœurés d’eux-mêmes » (l. 109- 110).
- Nous connaissons leurs sentiments par le point de vue interne qui est omniprésent : « Il leur sembla » (l. 105), « Ils se sentirent » (l. 109), « ils éprouvèrent » (l. 110), « Ils comprenaient » (l. 97), « en retrouvant sa propre pensée » (l. 98).
D’étranges retrouvailles
Tout le texte met en évidence l’union sans faille des époux.
- ils sont toujours désignés au pluriel et sujets des mêmes verbes (« Ils », « Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots »).
- les verbes pronominaux utilisés peuvent avoir un caractère réciproque « Ils se regardèrent» (l. 93), « ils s’examinèrent » (l. 95).
- des verbes et des adverbes insistent sur cette réciprocité «mutuellement»(l.99), « échangèrent »(l.111).
- aussi renforcé par une figure de style
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