Camus

Albert Camus est né en Algérie en 1913, d'un père ouvrier agricole qui meurt à la guerre l'année suivante et d'une mère analphabète qui s'installe alors dans le quartier populaire d'Alger. Elève brillant, il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études au lycée. En 1930, atteint de tuberculose, il doit quitter la ville où il revient en 1932 pour passer son baccalauréat et entamer des études de philosophie qu'il finance en partie en publiant ses premiers articles. Entre 1938 et 1940, il collabore au journal Alger républicain, organe local du Front populaire, puis s'installe à Paris où il poursuit son activité de journaliste. Ces éléments biographiques marquent son oeuvre, où l'on retrouve les thèmes du soleil algérien, de la misère, de la maladie et de l'exil.

Albert Camus n'hésite pas, tout au long de sa vie, à prendre part aux débats qui agitent son époque. Cette posture d'intellectuel se double d'un engagement dans l'action politique. Il fonde en 1935 la troupe du "Théâtre du travail", proche du parti communiste auquel il adhère jusqu'en 1937. Pendant la guerre, il entre dans le réseau de résistance "Combat" et prend la codirection de la revue du même nom pour laquelle il écrit jusqu'en 1947. Ses opinions politiques le rapproche de Jean-Paul Sartre, avec lequel il se lie dès 1944. Les deux hommes jouissent d'une grande notoriété et d'une influence considérable sur la jeunesse et les milieux intellectuels. En 1949, il défend des communistes grecs condamnés à mort. La même année, il démissionne de l'UNESCO pour protester contre l'admission de l'Espagne du général Franco. Profondément marqué par la guerre d'Algérie qui début en 1954, il n'accepte ni le principe de l'indépendance, ni la répression menée par les autorités françaises. Il lance un "appel à la trêve" en 1956, sans succès. Pendant ce temps, sa relation avec Sartre se dégrade. Ce dernier publie dans sa revue Les temps modernes une critique en règle de L'homme révolté de Camus, qui fait paraître en retour d'anciens éditoriaux de Combat et des articles sur l'Algérie où éclatent au grand jour leurs divergences philosophiques et politiques. Cette brouille n'empêchera pas Sartre de faire son éloge funèbre à sa mort en 1960.

13 dates :

1913 : naissance à Mondovi, en Algérie.

1937 : L'envers et l'endroit.

1939 : Noces.

1942 : L'étranger, Le mythe de Sisyphe.

1944 : prend la codirection de la revue "combat"

1947 : La peste

1949 : Les justes

1951 : L'homme révolté

1956 : La chute

1957 : L'exil et le royaume, prix nobel de littérature

1960 : décès dans un accident de voiture

1994 : Publication du Premier homme par sa fille

*Cycle de l'absurde : L'étranger, le mythe de sisyphe et Caligula -> absurdité de la condition de l'homme qui fait face à la mort et au néant.

*Cycle de la révolte : La Peste, l'état de siège, les justes, l'homme révolté -> qui oppose à l'absurde les valeurs de solidarité et d'engagement politique.

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